Relier notre pays au voisin nigérien par une route bitumée ne relève plus d'un vœu pieu.
Cette volonté des deux pays s'est concrétisée par la signature, mercredi, au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, d'un avenant à la convention de financement avec l'Union européenne, relative au projet de construction de la route Gao-Ansongo-Labbezanga- Ayorou (au Niger). Le document a été signé par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Moctar Ouane, représentant également les intérêts du Niger dans cette convention, et le chef de la délégation de l'Union européenne à Bamako, Mme Irène Horejs. La cérémonie s'est déroulée en présence de notre ambassadeur à Bruxelles, Ibrahim Bocar Bâ.
Le montant total de cet avenant est de 25 millions d'euros, soit environ 16,4 milliards de Fcfa. Cette somme, expliquera le ministre Ouane, est mobilisée sur les 80 millions d'euros de ressources additionnelles dont notre pays a bénéficié au terme de la revue à mi-parcours du 9è FED en novembre 2004.
Cet avenant permet ainsi notre pays de boucler le financement des deux lots constitués pour les travaux de cette route dont le lancement officiel a été effectué le 23 décembre dernier par le président de la République Amadou Toumani Touré. Moctar Ouane, s'est félicité de voir l'Union européenne concrétiser une fois de plus, à travers cet avenant, sa solidarité et son appui à la politique de désenclavement intérieur et extérieur des pouvoirs publics maliens.
Évoquant les efforts déployés par tous pour l'exécution des programmes d'infrastructures dans notre pays, qui sont indissociables de mesures d'accompagnement comme les mesures de sécurité et le contrôle des charges des véhicules sur les routes, le ministre a renouvelé la détermination du gouvernement à faire observer la plus grande discipline au niveau des usagers.
Moctar Ouane a réaffirmé l'engagement de notre pays à prendre toutes les dispositions nécessaires pour l'application des termes de la convention ainsi amendée et dont les objectifs s'intègrent parfaitement à ceux du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté de notre pays.
Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur l'intérêt que représente cette route pour nos deux pays. "La réalisation de cette infrastructure donnera un coup de fouet aux relations commerciales entre nos deux pays. Mais au delà de cet aspect commercial, la route permettra un brassage, une véritable intégration de nos deux peuples" a-t-il précisé.
Le chef de la délégation de l'Union européenne à Bamako, Mme Irène Horejs, s'est réjoui de l'aboutissement d'un processus vieux de plusieurs décennies.
Rédacteur(s): L. DIARRA