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Le président GBAGBO raconte son 11 avril 2011

Qui sommes-nous? d'où venons-nous? L'Histoire de l'Afrique, par les Africains.
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Beauté Nubienne
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Le président GBAGBO raconte son 11 avril 2011

Message par Beauté Nubienne » avr. 12, 14 6:28 am

http://www.lecridabidjan.net/exclusivit ... -meme.html

EXCLUSIVITÉ :

3 ANS APRÈS SON KIDNAPPING : LE PRESIDENT GBAGBO RACONTE LUI-MÊME SON 11 AVRIL 2011



Le livre est intitulé «Côte d’Ivoire : le coup d’Etat». Il est écrit par le journaliste d’investigation Charles Onana et préfacé par l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki.

Et il apparaît d’ores et déjà comme un livre-événement, tant les révélations et les rappels utiles y sont foisonnants.

Le livre contient également des documents et des courriers inédits que Charles Onana a réussi à se procurer, provenant notamment de ministres français.

Déjà en vente en France, «Côte d’ivoire : le coup d’Etat» sera-t-il autorisé à la vente en Côte d’Ivoire ? Il faudrait pour cela que des libraires ou des distributeurs aient le courage de le commander…

Le Nouveau Courrier publie ici des «bonnes feuilles» de ce livre. Il s’agit du témoignage du président Laurent Gbagbo, qu’il a pu faire parvenir à Charles Onana depuis sa réclusion, et qui va, à coup sûr, déranger des milieux internationaux très haut placés.

Ses accusations contre l’armée française, qui a selon lui tiré sur de jeunes manifestants Ivoiriens pour les disperser ou les empêcher de rallier sa résidence, et qui a visiblement profité d’une conversation téléphonique pour le localiser dans la résidence et bombarder sa chambre, sont très claires.

Elles montrent une petite partie de ce qu’il a à dire, et constituent une alerte pour tous les hommes de bonne volonté.

En effet, le pouvoir Ouattara et la Sarkozie doivent absolument comprendre qu’une éventuelle élimination physique du témoin gênant de Korhogo serait lourde de conséquences pour la Côte d’Ivoire. A court, moyen et long terme.

Gbagbo raconte comment une bombe a atterri dans sa bibliothèque
«Ce sont les soldats français qui ont tout fait. Ils ont bombardé du 31 mars au 11 avril 2011. Il y a eu des bombardements sporadiques avec largage des bombes.

Le ministre français de la Défense, Alain Juppé, avait manifesté le désir de parler avec moi. Mon conseiller Désiré Tagro était venu me dire que cette demande venait de monsieur Charles Millon, l’ancien ministre de la Défense du gouvernement Juppé en 1995.

En fait, monsieur Millon avait été à l’université de Lyon avec moi.

Tagro m’avait fait part de cette demande le 10 avril 2011 à mon réveil matinal. J’étais sur le point d’aller prendre ma douche lorsque Tagro m’a informé du souhait de monsieur Juppé. Quand j’ai fini de prendre ma douche, j’ai retrouvé Tagro qui m’attendait le téléphone à l’oreille. Il était encore en communication avec monsieur Millon.

Soudain, une bombe explose sur le toit de ma chambre. Millon demande alors à Tagro ce qui se passe. Tagro lui répond qu’on est en train de vouloir tuer le président.

Ceux qui ont largué cette bombe ont tout détruit dans la pièce. J’avais une collection de livres d’auteurs romains et grecs traduits en français que je conservais jalousement depuis quarante ans, tous ont brûlé. Ma bibliothèque constituée depuis l’époque où j’étais étudiant est partie en fumée en quelques minutes seulement.»

Gbagbo explique pourquoi il a demandé à l’armée ivoirienne de ne plus se battre
«Le 10 avril 2011, notre informateur au ministère de la Défense à Paris nous a dit que ce jour-là, c’était 6+3. C’est-à-dire 6 hélicoptères plus 3 autres.

Il faut savoir qu’auparavant, c’était uniquement trois hélicoptères qui nous bombardaient.

Les snipers étaient également postés sur le toit de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire. Qui est mitoyen à ma résidence. Leur rôle essentiel était de tirer sur les jeunes Ivoiriens qui manifestaient ou s’aventuraient à sortir à proximité de ma résidence.

Ainsi, lorsqu’on m’apprend que les chars français sont à Cocody, le commandant des Forces spéciales, l’officier de frégate Boniface Konan, me fait parvenir un message disant qu’il ne peut plus combattre, car les soldats sont dispersés.

Le message souligne que les chars et les hélicoptères français ne cessent de tirer sur les soldats ivoiriens.

Le 10 avril, j’ai dit à Konan qu’il devait cesser les combats pour ne pas faire tuer les soldats. Je ne pouvais accepter de voir mourir inutilement les dignes fils de mon pays face à des gens qui voulaient uniquement ma tête. J’ai demandé qu’on me laisse attendre sereinement le dénouement à la Résidence.

Les soldats voulaient me mettre à l’abri. Mais je leur ai dit que je n’étais pas militaire mais chef de l’Etat. Ce qui m’importait le plus, c’était leur sécurité et non pas la mienne devant le feu français. A ce moment, Konan me dit la gorge serrée : «Monsieur le président, les Français ont tout détruit».

Gbagbo : «Ce sont les soldats français qui filmaient ma capture

«En fait, les Français ont encerclé la résidence et au lieu d’achever leur mission, c’est-à-dire de venir me prendre eux-mêmes, ils ont plutôt envoyé les rebelles me prendre.

Je tiens tout de même à préciser qu’ils ont envoyé les rebelles m’arrêter devant les caméras.

Toutes les images que vous avez reçues sont les images des soldats français.

Ce sont les soldats français qui filmaient ma capture. Ils tournaient avec des caméras à la résidence et à l’hôtel du Golf.

Plus tard, ils ont fait venir des journalistes français pour d’autres images de moi.

Il n’y avait pas de journalistes africains tournant les images au moment de mon arrestation.»


La tentative de «corruption» de l’administration Obama

«Un sous-secrétaire d’Etat américain m’a téléphoné et m’a parlé pendant au moins une heure. Il me disait que si je partais du pouvoir, je ne serais pas poursuivi, je pourrais m’exiler avec soixante-quatre personnes de mon entourage et que tous seraient pris en charge. Quant à moi, je serais logé, nourri et blanchi, j’aurais un travail et des revenus équivalant à 2 millions de dollars, etc.

Cette conversation ou plutôt ce monologue était surréaliste.Il y avait un tel décalage entre ce que disait ce monsieur et la réalité que je vivais avec le peuple ivoirien que son discours était indigeste.

J’ai finalement raccroché, fatigué de l’entendre pérorer sur les propositions qui m’attendaient si j’acceptais de quitter le pouvoir.

Je me suis dit qu’il y avait quelque chose d’étrange dans ce discours. Quel était le sujet ?

A mon avis, c’était le résultat des élections présidentielles. Ils ont tous prétendu que j’avais perdu les élections présidentielles mais le Conseil constitutionnel de mon pays a dit le contraire.

J’ai demandé de recompter les voix, ils ont refusé.

J’ai même proposé une commission d’enquête indépendante internationale pour examiner les faits. On a refusé.

Pourtant, les données sont simples. S’il est prouvé que j’ai perdu les élections, je m’incline sans autre forme de discussion. Si j’ai gagné, je suis disposé à faire des concessions politiques pour créer un climat d’apaisement et de paix dans tout le pays.

Mais pourquoi s’obstine-t-on à me faire des propositions absurdes ? Pourquoi cherche-t-on à me corrompre et à me menacer si on est convaincu que j’ai perdu les élections ?

Peu après ce coup de téléphone étrange, mes conseillers me disent qu’Hillary Clinton cherche à me joindre au téléphone. Je refuse de prendre la communication car je suis convaincu que je vais encore passer un moment à entendre à nouveau les mêmes propositions. Elle m’a finalement adressé un message pour me proposer je ne sais quoi. Je n’ai même pas ouvert l’enveloppe.

Après Hillary Clinton, le président Obama m’a directement appelé à son tour. Une fois de plus, j’ai refusé de prendre la communication. Je ne voulais plus écouter ni entendre les discours ennuyeux et les propositions ubuesques qu’ils infligeaient à mes oreilles.»

Théophile Kouamouo
Source Le Nouveau Courrier
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Re:Le président GBAGBO raconte son 11 avril 2011

Message par Eve » avr. 12, 14 7:56 am

Je n'ai rien contre lui,  mais je constate à son élection de 2000,  il n'a pas hésité à tuer ses opposants politique,  formé les escadrons de la mort,  tué ses opposants tout court en faisant lettrée sur les portes des habitations B et D  pour les faire assassinés,  je constate également qu'il à laisser en délabrement  le pays sur ses 10 ans de règne,  qu'il à laisser faire la corruption,  qu'il n'a rien fait pour reprendre le nord,  pire encore donne la nationalité à ADO pour qu'il se présente aux élections de 2010,  qu'il n'a rien fait pour poursuivre Sorro et ses chefs de guerre pendant ses 10 ans de pouvoir,  que ce n'était pas lui qui commandait mais Simone,  je constate également qu'il à bombardé Bouaké,  comment pouvait-il gagné les élections,  pendant la guerre la RTI n'était que de la propagande,  je constate également qu'il à fait appel à des milices,  je constate également qu'il à armé ses partisans,   je constate également avec l'article 125 il à brulé vivants des pros- Alassane dans d'atroces douleurs.  En ce qui me concerne il est responsable des 3000 morts,  blé était sous ses ordres. #ed_op#br#ed_cl##ed_op#br#ed_cl#Sa grosse erreur était de ne pas avoir quitter son siège,  ce qui lui aurait permis de se représenté en 2015,  et il ne serait pas ou il est en ce moment. et sans 3000 morts qu'il traine avec une lanterne accrochée à son dos. La France ne serait pas intervenu le pays serait devenu un Rwanda.#ed_op#br#ed_cl##ed_op#br#ed_cl#Bonne chance à lui quand même,  il à le droit d'être défendu. #ed_op#br#ed_cl##ed_op#br#ed_cl#Il me semble que ce livre est désormais interdit de publication en France.#ed_op#br#ed_cl#



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Re:Le président GBAGBO raconte son 11 avril 2011

Message par Eve » avr. 12, 14 8:07 am

Son attitude à ne pas vouloir laisser son siège,  à rendu son parti politique le FPI dans la médiocrité la plus totale 



Djipa
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Re: Le président GBAGBO raconte son 11 avril 2011

Message par Djipa » avr. 12, 14 12:37 pm

#ed_op#font color="brown"#ed_cl#Reponse à Son Excellence #ed_op#b#ed_cl#Beauté Nubienne#ed_op#/b#ed_cl#:#ed_op#/font#ed_cl##ed_op#br#ed_cl# La chute du texte me donne des larmes aux yeux ... s'il y avait seulement un autre africain noir comme mon belluaire de Cronos ??????#ed_op#br#ed_cl#



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Beauté Nubienne
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Re:Le président GBAGBO raconte son 11 avril 2011

Message par Beauté Nubienne » avr. 13, 14 7:53 am

http://www.lecridabidjan.net/laurent_gb ... is_la.html

LAURENT GBAGBO : « JE NE CHERCHE PAS LA MORT, MAIS LA VÉRITÉ DES URNES »

Le mardi 5 avril 2011, à 19h30, alors que les bombes de l’armée française pleuvaient sur Abidjan, le président Laurent Gbagbo accordait une interview téléphonique à la chaîne de télévision française LCI. Une interview historique de 22 min 52 secondes dans laquelle le président ivoirien réaffirme les valeurs qui sont les siennes : dignité, respect des institutions et de la Constitution.

Vous constaterez que le journaliste Vincent Hervouët qui a mené l’interview en savait un peu trop sur la stratégie de Nicolas Sarkozy, le président français.


LCI : Bonjour Monsieur le président, je suis très ému de vous avoir au téléphone. Comment vous portez-vous ce soir ?

Laurent Gbagbo : oh un peu fatigué mais ça va !

-Est-ce que les négociations avancent ?


L.G : vous allez un peu trop vite en besogne. je vais vous décrire ce qui s’est passé. La semaine dernière, les forces de ouattara que nous appelons ici les rebelles, mais vous n’êtes pas obligés de partager notre terminologie, ont pris beaucoup de villes en côte d’ivoire et sont rentrées à abidjan. alors, l’armée régulière a contre-attaqué. et au moment où l’armée pensait les avoir suffisamment affaiblies sur abidjan et donc s’apprêtait à prendre la contre-offensive pour aller à l’intérieur du pays, hier, lundi, la france a opéré des frappes aériennes avec des avions de guerre et a bombardé des sites stratégiques d’abidjan.

-Est-ce que vous pensez que la France a outrepassé le mandat que lui donnait la résolution de l’Onu ?

L.G : ecoutez, moi je ne connais pas de résolution de l’onu où cette institution demande à la france de rentrer en guerre contre nous. or, hier, lundi, la france est entrée directement en guerre contre nous. avant cela, elle était en guerre contre nous mais de façon indirecte. elle transportait les troupes rebelles d’un point à un autre, elle les armait, elle leur donnait des minutions. mais hier, c’était vraiment la seule fois où la france est entrée directement en guerre. toutes les soutes à minutions de l’armée ont été bombardées, le palais de la présidence a été bombardé, la résidence du chef de l’etat a été bombardée pendant que je
m’y trouvais, la télévision nationale été détruite, la radio aussi etc.

-Mais vous-même vous vous battiez ou du moins vos troupes fidèles se battaient elles aussi…

L.G : ah oui ! mais elles se battaient contre la rébellion et non pas contre la france.

-Monsieur le président, estce que vous avez confiance aujourd’hui dans la parole d’Alain Jupé ou de Nicolas Sarkozy ? Est-ce que vous pouvez discuter avec eux ?

L.G : excusez-moi, je n’ai pas envie se parler de ces messieurs. Quand le moment sera venu, nous parlerons certainement. parce qu’il faut qu’il y ait une issue à cette guerre. mais, je n’ai pas compris, je ne comprends toujours pas comment un litige électoral en côte d’ivoire entraîne l’intervention directe de l’armée française dans ce conflit. je ne comprends toujours pas.

-On dit à Paris que vous réclamez des garanties pour votre sécurité…
L.G : moi, je n’ai jamais dit ça. ce que je souhaite, c’es-à-dire que l’armée a demandé une cessation de belligérance, ce qu’on appelle communément un cessez-le-feu. L’armée a réclamé cela et l’armée est en train de discuter de cela. Des modalités du cessez-le-feu avec les autres forces en présence. Ça, nous le savons, mais sur le plan politique, aucune discussion n’est encore engagée.

-Donc vous n’êtes pas décidé, Monsieur le président, à laisser la place à Alassane Ouattara ?

L.G : mais, écoutez, le débat de fond demeure. parce que le débat de fond est simple : les élections du 28 novembre, qui les a gagnées et qui les a perdues ? avec ce débat on rentré progressivement dans une situation de guerre. je dis que la france est rentrée dans cette guerre-là et a détruit les forces de nos forces armées. on va voir ce qu’on fait. on va voir comment on discute.

-Monsieur le président, estce que je vous ai bien compris ? Vous ne reconnaissez toujours pas la victoire d’Alassane Ouattara ?

L.G : il n’a pas gagné les élections monsieur, cher ami ! comment voulez-vous que je le dise ? ouattara n’a pas gagné les élections. et lui il dit que je n’ai pas gagné les élections, c’est là qu’il y a le débat.

-D’accord, est-ce que pour ramener la paix à Abidjan, vous êtes prêt à quitter la présidence ?

L.G : ecoutez ! pour ramener la paix en côte d’ivoire, il faut que nous discutions tous les deux. c’est ça qui est le plus important. Que chacun présente ses arguments.

-Est-ce que vous voulez dire que ce soir vous réclamez un tête-à-tête avec Alassane Ouattara ?

L.G : ecoutez ! Ça fait longtemps que nous sommes en côte d’ivoire, nous nous sommes téléphoné depuis mais depuis que nous sommes entrés dans cette crise chacun campe sur ses positions. nous attendons.

-Vous êtes actuellement à la résidence du président de la république, on dit que vous êtes dans un bunker avec votre famille…

L.G : bof ! ce n’est pas moi qui ai construit ce bunker-là (rires)

-Et vous pensez que vous pouvez y rester, dans ce bunker ?

L.G : mon problème n’est pas de rester dans un bâtiment ou pas. mon problème est qu’on trouve une issue à cette crise qui n’aurait jamais dû être militaire d’ailleurs. elle l’est, il faut qu’on lui trouve une issue. et je suis prêt…

-Président Gbagbo, comment est-ce que vous imaginez la sortie de cette crise ?

L.G : vous savez, (longue hésitation) pourquoi vous me posez cette question d’ailleurs?

-Parce que j’essaie d’imaginer comment les choses vont se passer dans les heures qui viennent et qu’est-ce que vous pouvez réclamer ?

L.G : ce que je peux réclamer ? La vérité des urnes ! c’est tout ce que j’ai toujours réclamé.

-ça laisse entendre que jamais vous ne laisserez à un autre qui n’a pas remporté l’élection selon vous prendre votre place…

L.G : oui, mais votre mot ‘’jamais’’ est trop. parce qu’il ne faut jamais dire ‘’jamais’’. mais je veux dire que vous me demandez ce que je réclame, moi je réclame la vérité des urnes.

-Et vous êtes prêt à mourir pour obtenir la vérité des urnes ?

L.G : je n’ai pas bien entendu votre question

-Est-ce que vous êtes prêt à mourir pour votre pays et pour imposer cette vérité des urnes ?

L.G : on n’a pas besoin de mourir. moi j’avais déjà proposé depuis quelque temps qu’on recompte les bulletins de vote. est-ce qu’on a besoin de mourir pour ça ?

-Mais est-ce que ce n’est pas trop tard ?

L.G : non, mais je veux dire, on n’a pas besoin de mourir pour ça ! et puis non seulement qu’on recompte les bulletins de vote mais ensuite qu’on respecte l’ordre constitutionnel.
Les institutions de la république de côte d’ivoire disent que j’ai gagné. pourquoi est-ce qu’on s’en détache alors que dans toutes les élections qui ont lieu en ce moment en afrique, ce sont les conseils constitutionnels qui proclament les résultats ? brusquement arrivé en côte d’ivoire, on estime que non. alors que ce n’est pas compliqué pourtant.

-Cela fait quatre moi…

L.G : oui mais ce n’est pas compliqué. ce n’est pas moi qui complique le problème et qui allonge les délais, ce sont ceux qui ne veulent ni recompter les voix s’il y a contestation, ni accepter les résultats proclamés par les institutions.

-Monsieur le président, vous menez une bataille depuis une semaine très difficile et on vous sent fatigué

L.G : oui, je le suis ! je suis très fatigué, oui !

-Vous n’avez pas envie de tout lâcher ?

L.G : mais pourquoi aurais-je envie de tout lâcher ? si j’avais voulu tout lâcher on n’aurait pas eu le multipartisme en côte d’ivoire. j’ai lutté des années, au moins 30 ans pour que chacun ait le droit de s’exprimer ici, pour que les gens aient le droit de créer des journaux, je n’ai pas tout lâché à ce moment-là. et à ce moment-là j’étais très fragile. j’étais quasiment un inconnu.

-Et vous ne craignez pas qu’en réclamant la vérité des urnes, qu’on recompte les bulletins, vous ayez laissé passer le temps d’une solution pacifique et que ça se termine très mal tout ça ? Et qu’il n’y ait plus de solution?

L.G : monsieur, s’il vous plait, quand il y a deux protagonistes à la fin d’une élection qui se contestent mutuellement les résultats, et qu’il y en a un qui dit, recomptons les bulletins, ou bien suivons la voie constitutionnelle et qu’il y l’autre qui prépare une armée pour venir attaquer, qui est celui qui laisse passer le temps de la paix ?

-Et vous ne pensez pas que l’histoire jugera ?

L.G : ah si, elle jugera et je compte bien que l’histoire jugera.j’y compte bien.

-Alors laissons l’histoire juger. Et si votre départ conditionne la fin des combats, est-ce que ça ne vaut pas le coup de songer à partir tête haute ?

L.G : n’ajoutez pas tête haute. s’il est prouvé que mon départ peut donner la paix à mon pays, il n’y aurait pas du tout de problème, mais ce n’est pas du tout prouvé. et c’est très loin d’être prouvé. c’est très très, très, loin d’être prouvé.

-Alors qu’est-ce que vous allez faire ? Continuer à vous battre, dos au mur ?
L.G : mais moi je ne me bats pas, je me défends quand on m’attaque. sinon, dans ce pays-ci, la côte d’ivoire, renseignez- vous, vous verrez que je n’ai jamais été à la base ni d’un coup d’etat ni d’une guerre civile. pour ça il faut regarder de l’autre côté.

-Monsieur le président, si vous étiez en face d’Alassane Ouattara, qu’est-ce que vous lui diriez ce soir ?

L.G : je lui dirai qu’il n’a pas gagné, ce n’est pas la peine que les gens meurent. je lui dirai ça !

-Et vous pensez que ça suffirait pour qu’il s’efface ?

L.G : non ! parce que si ça suffisait, on n’aurait pas fait la guerre. mais c’est ce que je lui dirais. vous m’avez demandé ce que je lui dirais.

-Donc, la guerre va continuer ? C’est ça que voulez nous dire ?

L.G : non ! ce n’est pas ça que je veux vous dire. parce que je pense que les êtres humains ont en eux une dose de sagesse qui finit toujours par triompher. Don, je suppose qu’elle va triompher, mais les militaires ont demandé la cessation de la belligérance. je suppose que immédiatement après eux les politiques vont prendre le relais pour discuter. et moi je suis prêt à discuter.

-La France réclame que vous signiez un papier où vous reconnaissez la victoire d’Alassane Ouattara. Vous ne le signerez jamais ?

L.G : mais je ne reconnais pas la victoire de ouattara, pourquoi vous voulez que je signe ça ?

-Donc, vous ne signerez jamais ce papier ?

L.G : je ne reconnais pas la victoire de ouattara. si je le reconnaissais, cela se saurait. si lui aussi reconnaissait ma victoire, ça se saurait. pourquoi voulez-vous qu’au bénin, au tchad, au burkina faso, en Guinée, etc. les conseils constitutionnels proclament les résultats qui sont acceptés par le monde entier et puis en côte d’ivoire, le conseil constitutionnel proclame un résultat que les gens ne veulent pas accepter ? pourquoi, selon vous ? pourquoi ?

-Est-ce que ça veut dire que vous allez préférer…

L.G : non, mais je vous ai posé une question…

-Mais je ne sais pas quoi vous répondre Monsieur le président. Je suis in fichu de vous répondre, je suis meilleur pour les questions et encore, que pour les réponses.

L.G : (rires) bon ! je vous écoute.

-Es-ce que, pardonnez-moi d’être aussi familier, mais j’imagine que vous vivez des moments extrêmement durs…Qu’est-ce qui vous fait tenir ? Comment vous tenez sous cette pression ?

L.G : mais la recherche de la vérité. je trouve absolument ahurissant que la vie d’un pays, la vie d’une nation entière se joue sur des coups de dé ou des coups de poker dans des capitales étrangères. Des gens se lèvent, disent n’importe quoi qui n’a rien à voir avec la réalité. ce n’est pas sage pour la gouvernance mondiale. et ce n’est pas sage que des pays puissants aient ces positions-là quand il s’agit des pays plus pauvres et plus faibles.

-On vous sait croyant

L.G : oui !

-Et on imagine que vous avez de la peine avec tous ces morts et tous ces blessés ces derniers jours

L.G : beaucoup de peine. beaucoup ! et je sors même d’un culte.

-Pardon !

L.G : je dis, je sors même d’un culte-là si ça peut vous aider. je sors d’un culte pour prier justement pour que la sagesse habite les uns et les autres et qu’on s’asseye et qu’on discute. un de mes slogans en côte d’ivoire, c’est justement :asseyons-nous et discutons. et si vous demandez à des ivoiriens, ils vous le diront. mais on ne veut pas s’asseoir parce qu’on compte sur des forces armées étrangères. mais personne ne peut prendre le pouvoir comme ça. même si quelqu’un prend le pouvoir comme ça, ça va durer combien de temps ?

-J’ai l’impression, Monsieur le président, que personne ne pourra vous convaincre…

L.G : non, mais écoutez, moi je suis en côte d’ivoire, je fais la politique depuis que j’ai l’âge de 18 ans, je connais tous les hommes politiques en côte d’ivoire ; je connais tous les partis politiques en côte d’ivoire ; je connais tous les gens ; je connais toutes les régions. alors, j’ai une position et personne ne veut m’écouter. on ne veut même pas écouter le conseil constitutionnel. alors si on ne veut pas écouter les institutions que notre constitution a fait mettre en place, où allons-nous ? c’est ça qui est mon problème au-delà du simple résultat d’une élection ponctuelle. c’est ça la question. où allons-nous ?

-Vous campez sur votre bon droit, vous campez sur la victoire que vous estimez avoir remportée et qui vous a été reconnue. Bon, maintenant on est dans une autre situation…

L.G : oui mais écoutez, on prend le problème à la racine si on veut le régler.

-Mais est-ce que vous imaginez que les combats reprennent là au-dessus de votre tête, autour de votre résidence et qu’il y ait de nouveau des hommes qui tombent, des vies qui…

L.G : ecoutez, alors si c’est ça l’argument essentiel de mes adversaires, c’est un mauvais argument. c’est-à-dire, on fait la guerre et ont dit bon comme il y a des morts…ce n’est pas ça ! c’est qui a gagné les élections ? et si on ne répond pas à cette question et qu’on dit oui comme il y a des morts retirez- vous, évidemment on peut le dire à nous deux. il serait plus sage même de le dire à nous deux. est-ce que vous comprenez ? comme ça on prendrait d’autres candidats pour lesquels il n’y a pas encore eu de mort. on ne peut pas dire comme il y a des morts, toi, retire-toi et puis laisse l’autre, pourquoi ?

-Est-ce que vous pensez que les forces rebelles, les anciens rebelles, ont commis des crimes de guerre ?

L.G : je n’en suis pas là ! moi,j’ai fait prendre deux lois d’amnistie pour eux. Donc je n’en suis pas à culpabiliser untel ou untel. on m’a dit pour avoir la paix, il faut faire prendre des lois d’amnistie, je les ai fait faire. j’ai fait des projets de loi,je les ai transmis au parlement qui les a votés, donc je ne regrette pas du tout. parce que nous avons eu quand même trois quatre ans de paix relative. mais je ne suis pas là pour accuser quelqu’un. je dis que si on veut régler un problème, si on veut nous aider nous les ivoiriens, à régler nos problèmes, il faut qu’on nous aide à trouver qui a gagner les élections. c’est ça que je dis. ce n’est pas en venant nous bombarder, en venant bombarder un camp…

-Président Gbagbo et si je vous dis, c’est trop tard ?

L.G : si vous dites que c’est trop tard, c’est trop tard. ce sera trop tard non seulement pour moi, mais pour toute la côte d’ivoire. mais sachez seulement que dès le premier jour de la contestation, dès le 29 novembre, ou au début du mois de décembre, j’ai dit, «recomptons les voix », j’ai dit, « suivons la voix de la constitution.

-Mais depuis, toutes sortes de pays ont reconnu la victoire d’Alassane Ouattara. Là on tourne en rond.

L.G : vous dites ?

-J’ai dit que beaucoup de pays ont reconnu, depuis, la victoire d’Alassane Ouattara.

L.G : oui, c’est-à-dire que beaucoup de pays ont dit que ouattara est le nouveau président,

c’est différent de reconnaître la victoire. pour reconnaître la victoire, le conseil constitutionnel seul qui la proclame. or, je suis celui que le conseil constitutionnel a proclamé vainqueur. Les autres, ils ont dit que c’est ouattara le nouveau président, c’est tout à fait différent.

-Très bien ! Merci Monsieur le président d’avoir accepté de nous parler et parler ainsi aux Français. On va donner les plus larges échos à vos déclarations. Mais je vais vous poser une dernière question toutefois…

L.G : oui, oui

-Elle est un peu indiscrète, elle est un peu intime mais, est-ce que vous êtes prêt à mourir ?

L. G : je crois qu’un homme qui vit et qui ne pense pas à la mort ne vit pas. et puis, moi je ne suis pas un kamikaze. j’aime la vie. Les amis qui m’ont connu quand j’étais étudiant en france, ils peuvent en témoigner. j’aime la vie. Donc ma voix n’est pas une voix de martyr. ce n’est pas une voix de (hésitation)…non, je ne cherche pas la mort. mais je veux dire que maintenant à 65 ans passés, quand la mort arrive, elle arrive, mais ce n’est pas mon objectif ça, mourir.

-Merci, monsieur le président. Longue vie à vous alors et aux Ivoiriens. Merci beaucoup.

L.G : merci de me souhaiter longue vie, allez, merci et au revoir.

- Au revoir Monsieur le président
Dernière modification par Beauté Nubienne le avr. 13, 14 3:44 pm, modifié 8 fois.
L'argent n'a pas d'odeur mais ça se sent quand on n'en a pas !



Dko
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Re:Le président GBAGBO raconte son 11 avril 2011

Message par Dko » avr. 13, 14 1:13 pm

<font color=brown>Reponse à Son Excellence <b>Eve</b>:</font>
 
Again, we expect nothing from you but to "Toe the colonial talking points"

You come here stating the lies that have been disproven. SEM LKG did this and that while we all know that

1) OUATTARA IS THE ONE WHO SET UP THE VIGILANTE/MURDEROUS "ESCADRON DE LA MORT". LOOK AROUND NOW.

2) OUATTARA WAS THE ARCHITECT OF THE IVORY COAST GENOCIDE FOR REFUSING THE RECOUNT AND CALLING FOR WAR INSTEAD..


Again keep toeing the colonial talking points. We wouldn't expect anything less sleezy from you.



Djipa
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Re:Le président GBAGBO raconte son 11 avril 2011

Message par Djipa » avr. 13, 14 4:24 pm

#ed_op#font color="brown"#ed_cl#Reponse à Son Excellence #ed_op#b#ed_cl#Beauté Nubienne#ed_op#/b#ed_cl#:#ed_op#/font#ed_cl##ed_op#br#ed_cl#&nbsp;ce bourkinabé là mon rêve c'est de l'égorger vifffffff hummmm#ed_op#br#ed_cl#



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Re:Le président GBAGBO raconte son 11 avril 2011

Message par Djipa » avr. 13, 14 4:25 pm

#ed_op#font color="brown"#ed_cl#Reponse à Son Excellence #ed_op#b#ed_cl#Dko#ed_op#/b#ed_cl#:#ed_op#/font#ed_cl##ed_op#br#ed_cl#&nbsp;orrrrrrrrrrrrrrrrr Dk tu exagères !!! on comprend pas ohooooooooo orrrrrrrr mdrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr#ed_op#br#ed_cl#



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