Marie Ndiaye s’est vue remettre le prix Goncourt 2009 pour son roman Trois femmes puissantes. Il s’agit d’une distinction bien méritée étant donné la grande qualité de cet ouvrage.
http://go2.wordpress.com/?id=725X1342&a ... class="aligncenter size-full wp-image-848" title="mariendiaye-trois-femmes-puissantes" src="http://meslectures.files.wordpress.com/ ... &h=431" alt="" width="300" height="431">
Comme le titre le laisse entendre, ce roman tourne autour de trois
femmes qui ont comme point commun d’être originaires du même pays
d’Afrique, le Sénégal.
Norah est dans la trentaine. C’est une mère célibataire qui tente de
construire tant bien que mal une famille recomposée avec un père et sa
fille. Elle retourne au pays à la demande son père qui a abandonné sa
famille en France des années auparavant. C’est avec réticence que Norah
renoue avec un patriarche déchu et solitaire. Un événement qui l’amène
à se questionner sur la force des liens familiaux.
Fanta, elle, a quitté son pays pour suivre son mari Rudy.
Malheureusement ce déplacement ne lui réussit pas : elle ne peut pas
travailler en France et son mari, figure masculine désorientée, devient
taciturne et tourmenté. Leur couple bat de l’aile et le propre fils de
Rudy a peur de son père.
La troisième, Khady Demba, faute d’avoir pu donner un enfant à la
famille de son mari décédé, est forcée de prendre le chemin de l’exil
vers une Europe dont elle ne sait rien. Ballottée au gré de rencontres,
elle vit la misère des migrants.
Les trois récits qui composent ce livre de Marie Ndiaye sont
indépendants les uns des autres si on excepte un lien ténu entre les
personnages. Ce sont presque 3 nouvelles, l’unité vient des thèmes
traités. Pour ces trois femmes, la famille et ses non-dits sont très
pesants et le déracinement est toujours douloureux. Ces trois femmes
subissent les choix des autres. J’hésite pourtant à les qualifier de
victimes car elles ont une voix qui leur est propre, une individualité,
d’où cette puissance qui émane d’elles. Elles demeurent debout face à
l’adversité.
J’ai plus apprécié le récit mettant en scène Rudy que les deux
autres. C’ets le texte le plus long des trois mais aussi le plus abouti
de mon point de vue. C’est aussi le seul traité du point de vue de
l’homme. Et Marie Ndiaye parvient dans celui-ci à rendre compte des
pensées tourmentées de Rudy de manière remarquable. D’ailleurs
l’écriture est d’une grande qualité. Je salue le choix minutieux des
tournures qui sont parfois alambiquées mais qui témoignent d’une grande
maîtrise de la langue. Les récits intérieurs, mêlant présent et passé,
sont un modèle du genre.
La symbolique des oiseaux est frappante dans Trois femmes puissantes
: le père tourmenteur est perché dans le flamboyant, la buse est comme
envoyée par Fanta pour punir Rudy et dans le cas de Khady Demba, les
oiseaux sont annonciateurs de la mort.
Trois femmes puissantes n’est pas forcément un livre pour
le grand public mais il saura séduire ceux qui ont envie d’explorer une
certaine intériorité et de faire connaissance avec une auteure
talentueuse.
http://meslectures.wordpress.com/2010/0 ... #
class="featured-title">Marie NDiaye : « Trois femmes puissantes »
-
27. août, 2009 in http://journalstars.com/category/people" title="Voir tous les articles dans People" rel="category tag">People -
0http://journalstars.com/people/marie-nd ... p#/a#ed_cl#
http://www.dailymotion.com/swf/x9us2w_m ... d_op#param name="allowFullScreen" value="true">http://www.dailymotion.com/swf/x9us2w_m ... sante_news" type="application/x-shockwave-flash" allowfullscreen="true" allowscriptaccess="always" width="620" height="376">
Marie">http://www.dailymotion.com/swf/x9us2w_m ... d_cl#Marie NDiaye, Trois femmes puissantes (Mediapart)
par Mediaparthttp://www.dailymotion.com/Mediapart"#e ... /div#ed_cl#
http://journalstars.com/images/2009/08/ ... 00x246.jpg" alt="Marie" width="300" height="246">« Trois
femmes puissantes » est le dernier livre de Marie NDiaye. Il décrit le
parcours de trois sœurs : Norah, Fanta et Khady Demba. Chacune a dû se
battre pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui
inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible. L’art de
Marie NDiaye apparaît ici dans toute sa singularité et son mystère.
La force de son écriture tient à son apparente douceur, aux lentes
circonvolutions qui entraînent le lecteur sous le glacis d’une prose
impeccable et raffinée, dans les méandres d’une conscience livrée à la
pure violence des sentiments.
Marie NDiaye est née en I967 à Pithiviers, d’un père Sénégalais et
d’une mère Française. Elle est l’auteur d’une douzaine de livres –
romans, nouvelles, théâtre. Elle a obtenu le prix Femina en 2001 et son
grand roman Rosie Carpe et l’étonnante pièce de théâtre Papa doit
manger, qui lui a valu d’entrer au célèbre répertoire de la
Comédie-Française.
Le style Marie Ndiaye privilégie les simples échanges dialogués
entre les personnages. Dans un entretien accordée à la Guinguette, elle
se dit proche des personnages qu’elle met en scène parce qu’elle a une
vie ordinaire et provinciale. « Je ne suis pas une intellectuelle qui
vit à Paris dans un milieu protégé du tout ».
La jeune femme métisse « habite un village dans une campagne assez
isolée, avec des enfants qui vont à l’école du village »,
déclare-t-elle. « J’étais un peu fatiguée de faire des phrases
extrêmement complexes et même un peu difficiles d’un point de vue
syntaxique, grammatical, et j’ai ressenti que ce n’était plus
nécessaire, que je n’avais plus rien à prouver de ce point de vue-là ».
Les « Trois femmes puissantes » feront bientôt leur entrée dans votre
famille, nous l’espérons, et le livre de Marie NDiaye pourrait devenir
un best-seller en France.