Le malheur de l'Afrique c'est d'avoir rencontré la France :part1
Publié : août 26, 20 4:16 pm
Le malheur de l'Afrique c'est d'avoir rencontré la France, disait Aimé Cesaire. Il n'avait pas tord de le dire. Entre le discours philanthropique, , humanisme et la réalité. Le contraste est grand.
<< L'indépendance , ceux qui la veulent aujourd'hui, qu'ils la prennent maintenant. >>
Dixit Le général Charles De Gaulle , héro de la Libération de la France avec les résistants de l'extérieur , et ceux de l’intérieur (les maquisards) ainsi que des troupes alliés (Nord-Américains, Britanniques, Canadiens..etc ), auxquelles il faut ajouter des supplétifs Africains venus des quatre vents du vaste territoire de l'Empire Colonial Français ( Afrique Occidentale français AOF ; Afrique Équatoriale française AEF et Madagascar). La division Lecclerc était composée à 60 % d'Africains noirs. Ce n'est qu' à partir du débarquement de Normandie que l'on commença à assister au " blanchissement " des troupes. L' Etat Major Américain imposa que dans la cavalerie qu'elle donnait à ses alliés, qu'il n'y est pas de nègres, fidèle à sa politique ségrégationniste.
Emmanuel MACRON en 2018, dira la même chose au sujet du franc C.F.A << Le franc C.F.A, ceux qui veulent le quitter ils sont libres >>. Pourtant l'histoire des 50 ans dernières années nous enseigne qu'il faut ne faut jamais se fier à ces déclarations à l'emporte pièce. En voici des exemples :
Ahmed Sékou TOURÉ
Lorsque à Conakry Hamed Sékou TOURE homme politique et syndicaliste, futur président de la Guinée déclencha l'abandon de la France. En faisant voter " Non", au référendum initié par le Général DE GAULLE visant à jeter les bases de l'Union Française : Un État Fédéral composé de la France et de ses anciennes colonies ( Le pacte colonial).
Trois mille Français quittèrent le pays, en prenant tous leurs biens et en détruisant tout ce qui ne pouvait être déplacer : les écoles, les crèches, les bâtiments de l’administration publique furent détruits, les voitures, les livres, les médicaments, les instruments de l'Institut de recherche, les tracteurs furent écrasés et sabotés ; les chevaux, les vaches dans les fermes furent tués, et les nourritures entreposées furent brûlées ou empoisonnées.
Le but de cet acte scandaleux était bien évidemment, d’envoyer un message clair à toutes les autres colonies sur les conséquences encourues du rejet de la France.
Le fait est que peu à peu, la peur s’empara des élites africaines, et après ces événements aucun autre pays ne trouva jamais le courage de suivre l’exemple de Sékou Touré, dont le slogan était “Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage”.
Pour les pays nouvellement indépendants il fallut trouver des compromis avec la France.
Sylvius Olympio, le premier président de la République du Togo, un petit pays d’ Afrique de l’Ouest, trouva une solution susceptible de calmer les Français :
Ne voulant pas continuer a subir une domination française, il refusa de signer le pacte colonial proposé par De Gaule, mais accepta en contrepartie de payer une dette annuelle à la France pour les soi-disant avantages obtenus lors de la colonisation française.
Ce furent les seules conditions de la France pour ne pas détruire le pays avant de partir. Toutefois, le montant estimé par la France était si grand que le remboursement de la soi-disant « dette coloniale » était proche de 40 % du budget du pays en 1963.
Dès lors, la situation financière du Togo tout juste indépendant fut très instable, et afin de se sortir de cette situation, Olympio décida de sortir du système monétaire mis en place par la France coloniale le FCFA ( franc des colonies françaises d’Afrique ), et créa la monnaie du pays.
Le 13 Janvier 1963, trois jours après qu’il ait commencé à imprimer les nouveaux billets, une escouade de soldats (soutenus par la France) s’empara de lui et tua.
Le premier président élu de l’Afrique indépendante : Olympio fut exécuté par un ex Légionnaire français, le sergent de l’armée Etienne Gnassingbé qui, au passage, reçu à ce moment une prime de 612 dollars de l’ambassade française locale pour le succès de sa mission.
Le rêve de Olympio était de construire un pays indépendant et autonome. Mais l’idée ne correspondait pas aux volontés françaises.
Le 30 Juin 1962, Modibo Keita, le premier président de la République du Mali , décida également de se retirer du système monétaire FCFA ( imposé à 12 pays africains nouvellement indépendants ).
En effet, pour le président malien, qui se penchait plus vers une économie socialiste, il était clair que la colonisation qui perdurait avec ce pacte avec la France, devenait un piège, un fardeau pour le développement du pays.
Le 19 Novembre 1968, comme Olympio, Keita sera victime d’ un coup d’état mené par un autre ex légionnaire français , le lieutenant Moussa Traoré.
Ainsi, durant cette période turbulente où l’Afrique luttait pour se libérer du joug de la colonisation européenne, la France usera à nombreuse reprises de mercenaires anciennement affiliés à la légion étrangère pour réaliser des opérations coup de poings contre les présidents nouvellement élus :
Au 1er Janvier 1966, Jean- Bedel Bokassa, ex légionnaire français, portait un coup d’état contre David Dacko, le premier président de la République centrafricaine.
Le 3 Janvier 1966, Maurice Yaméogo, le premier président de la République de Haute-Volta, aujourd’hui appelé Burkina Faso, a été victime d’un coup porté par Aboubacar Sangoulé Lamizana, un ex légionnaire français qui a combattu avec les troupes françaises en Indonésie et en Algérie contre ces pays l’indépendance
Le 26 Octobre 1972 Mathieu Kérékou qui était un garde de sécurité au président Hubert Maga, le premier président de la République du Bénin, a porté un coup d'État contre le président, après avoir fréquenté les écoles militaires françaises de 1968 à 1970.
En fait , au cours des 50 dernières années, un total de 67 coups état qui se sont passés dans 26 pays en Afrique, 16 de ces pays sont des ex- colonies françaises, ce qui signifie que 61 % des coups d'États en Afrique ont été initiés dans d’anciennes colonies françaises.
En Mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac a déclaré :
« Sans l’Afrique, la France va glisser vers le bas dans le rang de vingt-troisième puissance [ du monde ] “
Le prédécesseur de Jacques Chirac François Mitterrand avait déjà prophétisé en 1957 que : « Sans l’Afrique, la France n’aura pas d’ histoire au 21e siècle ”
Au moment où jmnous écrivons cet article , 14 pays africains sont obligés par la France , à travers le pacte colonial , de mettre 85% de leurs réserves à la banque centrale de France sous le contrôle du ministère des finances français. Jusqu’à maintenant , en 2014, le Togo et environ 13 autres pays africains doivent encore payer la dette coloniale à la France. Les dirigeants africains qui refusent sont tués ou victimes de coup d’état . Ceux qui obéissent sont soutenus et récompensés par la France à travers un mode de vie somptueux, un soutient indéfectible à leurs dérives autoritaires tant qu'ils sont les " amis" de la France , tandis que leurs populations endurent la misère et le désespoir.
Un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.
Nous accusons souvent les dirigeants africains de corruption et de servir les intérêts des nations occidentales, mais il y a une explication claire de ce comportement . Ils se comportent ainsi parce qu’ils ont peur d’être tués ou d’être la victime d’un coup d'État. Ils veulent s’allier à une nation puissante pour se sauvegarder en cas d’agression ou de difficultés. Mais, contrairement à une protection amicale, la protection de l'occident est souvent offerte en échange du renoncement à servir leur propre peuple ou les intérêts des nations.
Les dirigeants africains travailleraient dans l’intérêt de leurs peuples s’ils n’étaient pas constamment harcelés et intimidés par les pays coloniaux.
En 1958 , effrayé des conséquences de son choix d’indépendance face à la France , Léopold Sédar Senghor déclarera : « Le choix du peuple sénégalais, c’est l’indépendance, ils veulent qu’elle ait lieu seulement dans l’amitié avec la France , pas en litige. “
Dès lors la France a accepté qu’une « indépendance sur le papier” pour ses colonies , mais a signé en parallèle des ” accords de coopération “, précisant la nature de leurs relations avec la France, en particulier les attaches envers la monnaie ( le Franc ), le système éducatif français, les ententes militaires et les préférences commerciales.
Voici les 11 principales composantes de la poursuite du pacte de colonisation depuis les années 1950 :
<< L'indépendance , ceux qui la veulent aujourd'hui, qu'ils la prennent maintenant. >>
Dixit Le général Charles De Gaulle , héro de la Libération de la France avec les résistants de l'extérieur , et ceux de l’intérieur (les maquisards) ainsi que des troupes alliés (Nord-Américains, Britanniques, Canadiens..etc ), auxquelles il faut ajouter des supplétifs Africains venus des quatre vents du vaste territoire de l'Empire Colonial Français ( Afrique Occidentale français AOF ; Afrique Équatoriale française AEF et Madagascar). La division Lecclerc était composée à 60 % d'Africains noirs. Ce n'est qu' à partir du débarquement de Normandie que l'on commença à assister au " blanchissement " des troupes. L' Etat Major Américain imposa que dans la cavalerie qu'elle donnait à ses alliés, qu'il n'y est pas de nègres, fidèle à sa politique ségrégationniste.
Emmanuel MACRON en 2018, dira la même chose au sujet du franc C.F.A << Le franc C.F.A, ceux qui veulent le quitter ils sont libres >>. Pourtant l'histoire des 50 ans dernières années nous enseigne qu'il faut ne faut jamais se fier à ces déclarations à l'emporte pièce. En voici des exemples :
Ahmed Sékou TOURÉ
Lorsque à Conakry Hamed Sékou TOURE homme politique et syndicaliste, futur président de la Guinée déclencha l'abandon de la France. En faisant voter " Non", au référendum initié par le Général DE GAULLE visant à jeter les bases de l'Union Française : Un État Fédéral composé de la France et de ses anciennes colonies ( Le pacte colonial).
Trois mille Français quittèrent le pays, en prenant tous leurs biens et en détruisant tout ce qui ne pouvait être déplacer : les écoles, les crèches, les bâtiments de l’administration publique furent détruits, les voitures, les livres, les médicaments, les instruments de l'Institut de recherche, les tracteurs furent écrasés et sabotés ; les chevaux, les vaches dans les fermes furent tués, et les nourritures entreposées furent brûlées ou empoisonnées.
Le but de cet acte scandaleux était bien évidemment, d’envoyer un message clair à toutes les autres colonies sur les conséquences encourues du rejet de la France.
Le fait est que peu à peu, la peur s’empara des élites africaines, et après ces événements aucun autre pays ne trouva jamais le courage de suivre l’exemple de Sékou Touré, dont le slogan était “Nous préférons la liberté dans la pauvreté à l’opulence dans l’esclavage”.
Pour les pays nouvellement indépendants il fallut trouver des compromis avec la France.
Sylvius Olympio, le premier président de la République du Togo, un petit pays d’ Afrique de l’Ouest, trouva une solution susceptible de calmer les Français :
Ne voulant pas continuer a subir une domination française, il refusa de signer le pacte colonial proposé par De Gaule, mais accepta en contrepartie de payer une dette annuelle à la France pour les soi-disant avantages obtenus lors de la colonisation française.
Ce furent les seules conditions de la France pour ne pas détruire le pays avant de partir. Toutefois, le montant estimé par la France était si grand que le remboursement de la soi-disant « dette coloniale » était proche de 40 % du budget du pays en 1963.
Dès lors, la situation financière du Togo tout juste indépendant fut très instable, et afin de se sortir de cette situation, Olympio décida de sortir du système monétaire mis en place par la France coloniale le FCFA ( franc des colonies françaises d’Afrique ), et créa la monnaie du pays.
Le 13 Janvier 1963, trois jours après qu’il ait commencé à imprimer les nouveaux billets, une escouade de soldats (soutenus par la France) s’empara de lui et tua.
Le premier président élu de l’Afrique indépendante : Olympio fut exécuté par un ex Légionnaire français, le sergent de l’armée Etienne Gnassingbé qui, au passage, reçu à ce moment une prime de 612 dollars de l’ambassade française locale pour le succès de sa mission.
Le rêve de Olympio était de construire un pays indépendant et autonome. Mais l’idée ne correspondait pas aux volontés françaises.
Le 30 Juin 1962, Modibo Keita, le premier président de la République du Mali , décida également de se retirer du système monétaire FCFA ( imposé à 12 pays africains nouvellement indépendants ).
En effet, pour le président malien, qui se penchait plus vers une économie socialiste, il était clair que la colonisation qui perdurait avec ce pacte avec la France, devenait un piège, un fardeau pour le développement du pays.
Le 19 Novembre 1968, comme Olympio, Keita sera victime d’ un coup d’état mené par un autre ex légionnaire français , le lieutenant Moussa Traoré.
Ainsi, durant cette période turbulente où l’Afrique luttait pour se libérer du joug de la colonisation européenne, la France usera à nombreuse reprises de mercenaires anciennement affiliés à la légion étrangère pour réaliser des opérations coup de poings contre les présidents nouvellement élus :
Au 1er Janvier 1966, Jean- Bedel Bokassa, ex légionnaire français, portait un coup d’état contre David Dacko, le premier président de la République centrafricaine.
Le 3 Janvier 1966, Maurice Yaméogo, le premier président de la République de Haute-Volta, aujourd’hui appelé Burkina Faso, a été victime d’un coup porté par Aboubacar Sangoulé Lamizana, un ex légionnaire français qui a combattu avec les troupes françaises en Indonésie et en Algérie contre ces pays l’indépendance
Le 26 Octobre 1972 Mathieu Kérékou qui était un garde de sécurité au président Hubert Maga, le premier président de la République du Bénin, a porté un coup d'État contre le président, après avoir fréquenté les écoles militaires françaises de 1968 à 1970.
En fait , au cours des 50 dernières années, un total de 67 coups état qui se sont passés dans 26 pays en Afrique, 16 de ces pays sont des ex- colonies françaises, ce qui signifie que 61 % des coups d'États en Afrique ont été initiés dans d’anciennes colonies françaises.
En Mars 2008, l’ancien président français Jacques Chirac a déclaré :
« Sans l’Afrique, la France va glisser vers le bas dans le rang de vingt-troisième puissance [ du monde ] “
Le prédécesseur de Jacques Chirac François Mitterrand avait déjà prophétisé en 1957 que : « Sans l’Afrique, la France n’aura pas d’ histoire au 21e siècle ”
Au moment où jmnous écrivons cet article , 14 pays africains sont obligés par la France , à travers le pacte colonial , de mettre 85% de leurs réserves à la banque centrale de France sous le contrôle du ministère des finances français. Jusqu’à maintenant , en 2014, le Togo et environ 13 autres pays africains doivent encore payer la dette coloniale à la France. Les dirigeants africains qui refusent sont tués ou victimes de coup d’état . Ceux qui obéissent sont soutenus et récompensés par la France à travers un mode de vie somptueux, un soutient indéfectible à leurs dérives autoritaires tant qu'ils sont les " amis" de la France , tandis que leurs populations endurent la misère et le désespoir.
Un tel système maléfique, est dénoncé par l’Union européenne, mais la France n’est pas prête à se passer de ce système colonial qui lui offre une trésorerie d’environ 500 milliards de dollars en provenance de l’Afrique, et ce par année.
Nous accusons souvent les dirigeants africains de corruption et de servir les intérêts des nations occidentales, mais il y a une explication claire de ce comportement . Ils se comportent ainsi parce qu’ils ont peur d’être tués ou d’être la victime d’un coup d'État. Ils veulent s’allier à une nation puissante pour se sauvegarder en cas d’agression ou de difficultés. Mais, contrairement à une protection amicale, la protection de l'occident est souvent offerte en échange du renoncement à servir leur propre peuple ou les intérêts des nations.
Les dirigeants africains travailleraient dans l’intérêt de leurs peuples s’ils n’étaient pas constamment harcelés et intimidés par les pays coloniaux.
En 1958 , effrayé des conséquences de son choix d’indépendance face à la France , Léopold Sédar Senghor déclarera : « Le choix du peuple sénégalais, c’est l’indépendance, ils veulent qu’elle ait lieu seulement dans l’amitié avec la France , pas en litige. “
Dès lors la France a accepté qu’une « indépendance sur le papier” pour ses colonies , mais a signé en parallèle des ” accords de coopération “, précisant la nature de leurs relations avec la France, en particulier les attaches envers la monnaie ( le Franc ), le système éducatif français, les ententes militaires et les préférences commerciales.
Voici les 11 principales composantes de la poursuite du pacte de colonisation depuis les années 1950 :