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Mamadou Koulibaly, le nouveau responsable de
Liberté et démocratie pour la République (Lider), a présenté hier, le manifeste
de sa nouvelle formation politique, au cours d’une conférence de presse, à
l’auditorium de la Caistab au Plateau.
Contrairement à ce qui a été
annoncé, Mamadou Koulibaly n’a pas été suivi massivement par les militants du
Front populaire ivoirien (Fpi). Au niveau des cadres du FPI, il n’y a pas eu de
« gros poissons ». Il s’agit notamment de Claude Brissi, député de Gagnoa-Sous
préfecture, qui était vice-président du groupe parlementaire FPI ; Lakpa
Amessan, député de Grand-Lahou ; Daniel Abo, député d’Agboville et Mme Fatou
Affoum Bamaba, ex-secrétaire nationale Fpi chargée du département de Minignan.
Mamadou Koulibaly n’est parti avec aucun membre de la direction Fpi malgré les
charges qu’il a occupé au sein de ce parti.
Le président de Lider a
annoncé la participation de son parti aux prochaines élections législatives et
municipales. « Lider se battra pour que ces élections aient lieu dans les délais
et qu’elles se tiennent dans les conditions de sécurité intégrale », dira-t-il.
Avant de déclarer que Lider fera en sorte d’être le premier parti de
l’opposition, mieux, le premier parti politique ivoirien d’ici les mois à
venir.
Le professeur Mamadou Koulibaly s’est défendu par rapport aux
accusations de trahison. Il a soutenu que ses positions et convictions sont
restés les mêmes. Lider se présente comme une force de rupture qui propose une
véritable révolution des idées et un renversement de la conception du
développement. « Lider propose un Etat maîtrisé dont les animateurs seront des
serviteurs et non des maîtres », dira le président du parti. Dans cette optique,
le président de l’Assemblée nationale a prôné la nécessité de créer une monnaie
ivoirienne par souci d’efficacité.
Au plan politique, le professeur
Mamadou Koulibaly a réitéré son vœux pour le
régime parlementaire, qui à ses
yeux, est plus adapté aux réalités des sociétés africaines.
Le président
de Lider a soutenu que le régime présidentiel, qui est en réalité un régime
présidentialiste, a montré ses limites. « Le régime présidentiel fait du
président de la République, un roi », a-t-il avancé. Ce qui n’est pas le cas
pour le régime parlementaire, qui, non seulement évite une cristallisation
autour du pouvoir mais offre des possibilités souples de gestion de crises
politiques, comme on le voit, en Angleterre, et dans la plupart des démocraties
européennes. Les organes du nouveau parti sont : les délégations territoriales,
le Congrès, le Conseil national, le président et le cabinet. Le congrès élit le
président et approuve la nomination des membres du cabinet que sont les délégués
nationaux. Le congrès approuve en session extraordinaire, la désignation du
candidat de Lider à l’élection présidentielle.
Lider est une formation
politique qui s’inscrit dans le courant du libéralisme classique et qui prône la
démocratie et l’économie de marché.
César
Ebrokié
ebrokie2@yahoo.frLe sage ne dit pas ce qu'il sait et le sot ne sait pas ce qu'il dit. ***JACKEL'S***