http://www.civox.net/Bilan-resume-de-13 ... ed_op#font color="#0000ff" face="Calibri">
http://www.civox.net/Bilan-resume-de-13 ... p#/p#ed_cl#
Bilan-résumé
de 13 ans d'échec de l'ONU en Côte d'Ivoire. Par GRADDH-AFRIQUE
Mardi 4 Juillet 2017 - 04:04
Dr BOGA Sako Gervais,
Président de GRADDH-AFRIQUE Dr BOGA Sako Gervais, Président de GRADDH-AFRIQUE
Dr BOGA Sako Gervais, Président de GRADDH-AFRIQUE
COMMUNIQUE :
Le vendredi 30 Juin 2017, l’Opération des Nations Unies en
Côte d’Ivoire (ONUCI) a signé son départ définitif de la Côte d’Ivoire, après
avoir « assisté » ce pays et ses populations depuis 2004, à
cause de la rébellion armée qui est née dans la nuit du 18 au 19 septembre 2002
et qui contrôlait environ 60% du territoire national à partir de Bouaké jusque
dans le Nord et à l’Ouest du pays.
Au regard de la principale motivation du Chef de l’Etat
ivoirien de l’époque, le Président Laurent GBAGBO, qui a sollicité l’ONU et ses
Casques bleus en vue d’aider l’Etat de Côte d’Ivoire à recouvrer la totalité de
son territoire, à désarmer, à démobiliser et à réinsérer (DDR) les rebelles
dans l’Armée nationale, afin de permettre l’organisation d’une élection
présidentielle démocratique crédible ;
GRADDH-AFRIQUE fait le constat de l’échec de l’ONU en Côte
d’Ivoire, à travers un Bilan négatif à tous les niveaux.
1. AU LIEU D’UNIFIER
LE TERRITOIRE IVOIRIEN, l’ONU a plutôt consacré la division de la Côte d’Ivoire
en deux grands espaces Nord et Sud toujours antagonistes de part et d’autre de
« la zone tampon » ou «
zone de confiance » instauré au
plus fort de la crise. Et au moment où l’ONUCI part, la psychose demeure dans
les esprits des habitants de chacun des deux espaces, avec plus de hantise pour
ceux du Sud.
2. AU LIEU D’AIDER A BATIR UNE ARMEE
REPUBLICAINE EN CI, l’ONU a plutôt contribué à désagréger et à diviser en
profondeur l’Armée ivoirienne, puisque les Casques bleus et les soldats
français ont finalement été les meilleurs alliés et les soutiens des rebelles
pro-Ouattara contre les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) qui étaient
demeurées loyales à la République et à ses institutions. L’ONU a ‘’aidé’’ hier
les rebelles à violer l’embargo et à mieux s’armer contre les FDS ; laissant aujourd’hui le pays et ses
habitants exposés à des mutineries récurrentes avec des caches d’armes jonchant
le pays.
LE PIRE est que, non seulement l’ONU a échoué dans sa mission
de réunifier la Côte d’Ivoire et de désarmer les rebelles ; mais en plus, l’ONU a très gravement
compromis la paix dans ce pays, en ayant même été à l’origine (du moins en
grande partie) de la crise postélectorale de 2010 et de la guerre qui s’en est
suivie.
3. AU LIEU DE CERTIFIER L’ELECTION
PRESIDENTIELLE DE 2010, simplement et de façon impartiale, l’ONU s’est plutôt
révélée partisane du candidat de l’opposition Alassane OUATTARA, contre le
Président sortant Laurent GBAGBO.
Sans doute parce que l’ex-Chef de l’Etat GBAGBO avait été
tenu pour responsable par le Conseil de Sécurité des échecs des Résolutions
1633(2005) et 1721(2006) qui n’ont pas permis d’organiser l’élection ; alors que le scrutin fut possible grâce à
l’Accord politique de Ouagadougou consécutif au « Dialogue direct » : une
humiliation pour l’ONU qu’elle continue de faire payer à M. Laurent GBAGBO en
le maintenant à la CPI.
4. AU LIEU DE « PROTEGER LES CIVILS », comme le stipulait la Résolution
1975(2011), l’ONU a plutôt cautionné l’usage de la force armée préconisée par
la France de SARKOZY ; alors que cette
organisation qui prône la Paix et le respect des Droits de l’Homme aurait pu
sauver des vies humaines en décidant de recompter les voix ou de faire
reprendre le scrutin du 28 novembre 2010.
5. AU LIEU D’AIDER LES
IVOIRIENS A SE RECONCILIER, après la grave crise postélectorale de 2010-2011,
l’ONU s’en va ce 30 Juin 2017 en
laissant une Côte d’Ivoire plus profondément DIVISEE qu’avant sa venue dans le
pays en 2004, entre pro-Gbagbo et pro-Ouattara
:
-L’ONU a exigé le transfèrement du Président GBAGBO à la CPI,
alors qu’elle demeure silencieuse face aux criminels-présumés du camp
Ouattara ;
-L’ONU et sa CPI ne défendent que les victimes du camp
Ouattara, alors que toutes les autres victimes des rebelles pro-Ouattara,
notamment les populations de Duekoue,
réclament aussi justice ;
-L’ONU part de la Côte d’Ivoire ce 30 Juin 2017, alors que le
pays compte encore près de cinquante mille (50
000) exilés du fait de la crise de 2010 qui sont éparpillés dans les
pays limitrophes, Liberia, Ghana, Bénin, Togo ou en Europe.
GRADDH-AFRIQUE (Groupe de Réflexion et d’Actions pour la
Démocratie et les Droits de l’Homme en Afrique
; et membre de la coalition de l’opposition ivoirienne E.D.S.)
s’interroge donc pour finir et
interroge l’ONU ou toute la Communauté internationale :
Avec les mutineries qui se succèdent dans le pays depuis
Janvier 2017, ainsi que les caches d’armes qui se découvrent dans plusieurs
sites à travers le pays, sans négliger les ambitions présidentielles du chef
déclaré des rebelles, ce moment du départ de l’ONUCI n’expose-t-il pas la Côte
d’Ivoire à des tentatives de Coups d’Etat
?
Fait à Paris, le 02 Juillet 2017
Pour GRADDH-AFRIQUE
Le Président
Dr BOGA Sako Gervais
-Enseignant-Chercheur à l’Université de CI ;
-Ex-Membre de la Commission Nationale des Droits de l’Homme
de Côte d’Ivoire (CNDHCI) ;
-Président de la Fondation Ivoirienne pour la Démocratie, les
Droits de l’Homme et la vie Politique (FIDHOP)
;
-Ecrivain-Essayiste.
Quand on te qualifie de bon, ce n’est pas parce qu’on ne voit pas tes fautes. On ferme simplement les yeux pour t’aider à grimper