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Le mossi fait venir les rebelles séléka de Centrafrique

L'arbre à palabre où tous les problemes se reglent
Martin Féral
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Le mossi fait venir les rebelles séléka de Centrafrique

Message par Martin Féral » mai 23, 17 4:33 pm

Ne faisant plus confiance à ses rebelles à lui, le mossi fait
venir depuis la Centrafrique un autre groupe de rebelles musulmans pour se
protéger. Les rebelles séléka.

Je pense
que c’est ce groupe-là qui a dû tuer les démobilisés à Bouaké aujourd’hui.

Je commence à croire que sa fin est proche.

MF
http://www.lynxtogo.info/index.php/47-l ... ed_op#font color="#0000ff"> http://www.lynxtogo.info/index.php/47-l ... l# style="background: white; margin: 0cm 0cm 0pt; line-height: normal; vertical-align: baseline; mso-outline-level: 2;">http://www.lynxtogo.info/index.php/47-l ... ed_op#span style='color: black; font-family: "Arial","sans-serif"; font-size: 18pt; text-decoration: none; mso-fareast-font-family: "Times New Roman"; mso-fareast-language: FR; text-underline: none;'>La Côte d’Ivoire face à ses démons [ Par Leslie Varenne] Dé
Pour la quatrième fois en six ans, des
mutins ont tenu la Côte d’Ivoire au bout de leurs kalachnikovs. Pendant
quatre jours, une grande partie d’Abidjan et presque toutes les villes de
l’intérieur ont été sous leur contrôle. Ce dernier accès de fièvre, n’est en
réalité rien d’autre que le énième soubresaut de la guerre de 2011 qui n’en
finit pas de livrer ses spasmes. Si cette guerre n’a pas produit des effets
aussi visibles et délétères que celle qui a eu lieu en Libye, elle a néanmoins
engendré une crise systémique qui secoue le pays à intervalles réguliers. Le
Président Alassane Ouattara est un des premiers responsables de cette
situation, mais il en est aussi le prisonnier. Comme en Irak en 2003, l’armée
républicaine de Côte d’Ivoire a été totalement déstructurée par cette guerre.
Depuis son accession au pouvoir, il est un chef sans armée, dépendant des
commandants de l’ex-rébellion qui l’ont aidé à s’installer. En six ans d’exercice, il n’a pas su,
pas pu ou pas voulu remédier à cette situation. Il n’a donc pas eu d’autre
solution que de plier, de satisfaire les exigences des soldats insoumis et de
payer les 7 millions de CFA réclamés par chacun des 8400 insurgés,
quitte à sortir de cette séquence très affaibli (1). De toute évidence, il n’y
avait pas d’alternative, puisque l’armée « loyaliste » ne montrait aucune
velléité d’aller mater les mutins. Les supplétifs de 2011 au coeur de la
crise Qui sont les hommes qui se sont soulevés
? Pendant la crise postélectorale, une époque où les deux Présidents se
disputaient le pouvoir, le clan d’Alassane Ouattara a multiplié les appels
envers les militaires pour que ces derniers rejoignent son camp. Mais, il y a
eu très peu de désertions. Lorsqu’en janvier 2011, il a été décidé par les US,
la France, l’ONU et Alassane Ouattara de déloger Laurent Gbagbo de la
présidence par la force, Il a fallu créer une armée de toutes pièces pour
combattre l’armée républicaine. Le camp Ouattara disposait déjà des
soldats rebelles des Forces Nouvelles (FAFN) qui occupaient le Nord du pays
depuis 2002 mais le compte n’y était pas, à peine 9000 hommes en intégrant tous
les corps, armée, police, gendarmerie. Ils ont alors recruté environ 30 000
jeunes désœuvrés, quelques-uns étaient des Ivoiriens du Nord du pays mais la
majorité était composée de ressortissants des Etats de la sous-région, tous
musulmans. Ces recrues ont bénéficié d’une formation très sommaire de deux
mois, de la fin janvier à la fin mars 2011. Cet entraînement a eu lieu à Bouaké
deuxième ville du pays contrôlée, à l’époque, par les Forces Nouvelles dirigées
par Guillaume Soro. Le 17 mars 2011, Alassane Ouattara
signait une ordonnance et créait les FRCI ( Rebelles) (Forces Armées de Côte d’Ivoire) pour
officialiser cette armée de bric et de broc composée des anciens rebelles, des
nouvelles recrues et des quelques déserteurs de l’armée de Laurent Gbagbo. Pour
participer à ce conflit des promesses de dons, 12 millions de CFA plus
une maison, ont été faites à ces jeunes gens. A la fin de la guerre, certains
ont bénéficié du programme Désarmement, Démobilisation, Réinsertion (DDR).
D’autres ont été intégrés dans l’armée. Ce sont ces derniers qui ont manifesté,
kalachnikov à la main. Lors de leur dernière mutinerie en
janvier 2017, ils avaient obtenu un premier versement de 5 millions de CFA, le
solde devant être mensualisé sur sept mois. Mais aucun argent n’était arrivé
sur leur compte. Maintenant que le paiement a été effectué, il serait logique
de penser que la guerre de 2011 est enfin soldée. Il n’en est rien. D’une part,
il reste la maison promise ; d’autre part, tous les démobilisés à qui Alassane
Ouattara avait également promis monts et merveilles pourraient également
réclamer ce qu’ils pensent être leur dû. A ce groupe, il faut ajouter également
les anciens rebelles des FAFN qui n’ont pas eu le privilège d’être intégrés
dans l’armée. En tout, combien sont-ils exactement ? Lors d’une table ronde sur le DDR à
l’Institut Français de Relations Internationales (IFRI), où intervenait le
général Bruno Clément-Bollé, le nombre de 69 506 ex-combattants a été
avancé (2). Ce chiffre paraît très élevé, s’il s’avérait réel, compte tenu, en
prime, des quantités d’armes en circulation dans ce pays, la Côte d’Ivoire
n’est pas au bout de ses peines (3)… Le Far-West D’autant que ce ne sont pas les seuls à
pouvoir demander des primes. Après la mutinerie de janvier, les Forces
spéciales avaient, elles aussi, revendiqué bruyamment et elles avaient obtenu
un bonus de 17 millions CFA (4). Puis les doléances s’étaient étendues aux
gendarmes, à la pénitentiaire etc. Les ex-FDS, ceux qui étaient en poste sous
Laurent Gbagbo, avaient également fait valoir leur cause, mais il leur avait
été répondu qu’aucune prime ne leur avait été promise, et que par conséquent,
aucun montant ne leur serait versé ! Les Dozos, chasseurs traditionnels qui ont
également participé au conflit dans le camp Ouattara pourraient revendiquer à
leur tour…

Avant-guerre, l’armée ivoirienne, restructurée sous le Général Gueï,
(1999-2000), composée d’environ 60 000 hommes, gendarmerie comprise,
était républicaine, bien formée et intégrait toutes les ethnies qui composent
ce pays. A la fin de la guerre, de nombreux soldats loyaux à Laurent Gbagbo ont
déserté par crainte de représailles. Ceux qui sont restés ont été souvent
méprisés, ils ont été placés sous les ordres des anciens commandants de zone de
la rébellion qui avaient des méthodes peu orthodoxes et assez éloignées de la
rigueur militaire. Ils se sont retrouvés dans des situations où des
analphabètes donnaient des ordres aux Saint-Cyriens. En outre, pour ces soldats
comme pour la majorité de la population, il est difficile d’admettre que ces
recrues de 2011 soient récompensées sur le budget de l’Etat alors qu’ils se
sont livrés à des massacres, notamment dans l’Ouest du pays, à des pillages et
à de multiples exactions.

Pour autant ces ex-FDS n’ont pas envie d’aller risquer leur vie pour éviter au
Président Alassane Ouattara de payer une promesse qu’ils considèrent comme une
dette privée. Les ex-soldats des FAFN reversés dans l’armée ne se montrent pas
plus enthousiastes pour aller frapper « leurs frères du Nord ». Les ex-
commandants de zone de la rébellion, devenus milliardaires, aspirent à profiter
de leur vie luxueuse et n’ont pas plus envie de retourner au charbon. Quant à Guillaume
Soro, l’ex-chef rebelle devenu honorable Président de l’Assemblée Nationale,
il joue ses propres cartes et son avenir politique. Le camp Ouattara le surveille et le
soupçonne d’avoir été plus pyromane que pompier dans l’affaire de la mutinerie.
Des armes auraient été retrouvées dans la maison de la mère de son porte-parole
à Bouaké. Vrai ou faux ? Que Guillaume Soro détienne des armes n’est pas
un scoop. En avril 2016, le groupe d’experts de l’ONU l’avait accusé de
disposer d’un arsenal impressionnant acquis en violation de l’embargo sur les
armes (5). Au passage, avec cette déclaration les Nations Unies s’étaient
ridiculisées, puisque ce sont elles qui étaient chargées de faire respecter cet
embargo en place depuis 2002. Par ailleurs, personne ne sait ce qu’est devenu
cet arsenal. Le roi est nu Que pourra faire le Président ivoirien
si d’autres soulèvements enflamment le pays ? La poignée de fidèles sur
laquelle il peut encore s’appuyer n’y suffira pas. Depuis fin 2015, il a embauché un bataillon de
mercenaires, 400 à 500 Centrafricains appartenant au groupe des rebelles
musulmans de la Séléka. Cantonnés à Séguéla dans le Nord du pays, ces hommes ont été rapatriés
sur Abidjan dernièrement, mais là encore le compte n’y est pas.


D’autant qu’un malheur n’arrivant jamais
seul, la force de maintien de la paix des Nations Unies en Côte d’Ivoire
(ONUCI) présente dans ce pays depuis 2002 a retiré ses soldats cette année (6).
Son sous-secrétaire général, El Ghassim Wane a déclaré, sans rire, en
octobre 2016 « Nous sommes aujourd’hui dans un pays en paix et réconcilié
avec lui-même ». Reste l’armée française, avec les 900 hommes des Forces
Françaises de Côte d’Ivoire (FFCI) qui pourront seulement sécuriser les
entreprises et les ressortissants français et européens, sauf à demander, bien
entendu, une résolution des Nations Unies et des renforts extérieurs. Le poison lent… Mais si la situation de l’armée est par
la force des choses et des armes, la plus visible, un venin insidieux se
diffuse souterrainement : celui de la division ethnique. Le procès de la Cour
Pénale Internationale (CPI) qui ne juge qu’un seul camp, la justice des
vainqueurs en Côte d’Ivoire, la politique de « rattrapage ethnique »
mise en place par Alassane Ouattara commencent à produire leurs effets
délétères. De part et d’autre, les positions se radicalisent, cela se sent dans
les échanges avec les Ivoiriens et sur les réseaux sociaux. Les appels aux
mutins ont été fait en Malinké ce qui est tout de même fort curieux pour une
armée qui devrait être républicaine. Le ministre, Amadou Soumahoro,
s’est lui aussi adressé à des militants du RDR, parti d’Alassane Ouattara, dans
cette langue et les a harangués sur le thème « il y a dix ans, tu n’avais
pas le droit de porter un boubou ou d’afficher tes convictions religieuses » (7).
Plus grave encore, dans l’Ouest du pays, on assiste à un remplacement de
populations. Les autochtones catholiques et animistes voient leurs plantations
séquestrées par des ressortissants musulmans de la sous-région. Sans moyen de
survie, les expulsés de force sont dans l’obligation de quitter leurs villages
et viennent grossir les banlieues populaires surpeuplées d’Abidjan. Par ailleurs, depuis six longues années,
des milliers de réfugiés croupissent toujours dans des camps au Ghana, au
Libéria et au Togo. Ils ne peuvent toujours pas rentrer chez eux, leurs maisons
étant le plus souvent occupées par les Maliens et les Burkinabés qui se sont
dès la rebellion de 2002 lancés à la conquête des terres fertiles de l’Ouest. Les stratégies aveugle et inconséquente
des US, de la France, des Nations unies et d’Alassane Ouattara qui ont conduit
à cette guerre de 2011, n’en finissent pas de produire leurs effets toxiques.
Mais pour éviter d’avoir à assumer un nouvel échec retentissant après une
intervention militaire désastreuse, ils continuent de soutenir un pouvoir
moribond et honni par la majorité de la population. L’histoire est réécrite,
les problèmes du pays sont cachés sous le tapis et masqués par un taux de
croissance à deux chiffres qui, au passage, ne bénéficie qu’à un très faible
pourcentage de la population. Pour autant, les maux ne disparaissent
pas, au contraire ils s’aggravent au fil des années et mettent le pays en péril
alors que le risque djihadiste est aux portes de la Côte d’Ivoire… C’est un
stratégie de très courte vue, à court et moyen terme le soutien extérieur
apporté à Alassane Ouattara s’avère parfaitement contreproductif. En
prime, il nuit à l’image de la France en Afrique qui est rendue
responsable de tous les malheurs ivoiriens puisque c’est son armée qui a
installé le Président ivoirien au pouvoir.

Leslie Varenne

Source: iveris.eu




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Martin Féral
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Re:Le mossi fait venir les rebelles séléka de Centrafrique

Message par Martin Féral » mai 23, 17 5:58 pm

http://www.investigaction.net/michel-co ... ed_op#font color="#0000ff">http://www.investigaction.net/michel-co ... p#/p#ed_cl#

Michel Collon :
« La Côte d’Ivoire est un exemple flagrant d’ingérence et de 
néocolonialisme »


22 Mai 2017


Dans cet entretien exclusif, le journaliste-écrivain belge revient sur la
conférence de Paris qui avait pour thème : « Gbagbo contre  la
Françafrique ».

 Le journal de l’Afrique (JDA) : Depuis 2011, la Françafrique
a sévi dans plusieurs pays africains : Centrafrique, Côte-d’Ivoire, Mali,
Libye. Pourquoi avoir choisi d’organiser une grande conférence sur le cas
Gbagbo?

Michel Collon (MC) : Avec les forces limitées de notre équipe
Investig’Action, impossible de traiter chacune de ces interventions comme il
faudrait ! J’ai beaucoup travaillé sur l’agression contre la Libye, en
produisant un livre et un petit film, c’était vraiment une guerre contre toute
l’Afrique.

Mais la Côte d’Ivoire est aussi un exemple flagrant d’ingérence et de
néocolonialisme. Emprisonner à La Haye un président qui a seulement voulu
défendre l’indépendance de son pays sert à intimider tous ceux qui en Afrique
voudraient se libérer de la Françafrique. A mon avis, on en a bien trop peu
parlé et le public large est resté sur une impression confuse fabriquée par les
médias. Les techniques de diabolisation médiatique ont bien fonctionné. Alors,
vérifier les faits avec des témoins directs me semblait indispensable pour
sensibiliser un public plus large et commencer à changer le rapport des forces.

 JDA : Quelle est l’idée générale qui se dégage des
témoignages  recueillis ?

MC : Eh bien, nos 17 témoins privilégiés ont apporté une masse incroyable de
faits concrets, de révélations et d’analyses pertinentes. Moi-même, j’ai
beaucoup appris.

La France des multinationales a bafoué le droit international, organisé
directement le trucage des chiffres du scrutin (Gbagbo avait gagné, sans aucun
doute), la corruption de politiciens, le pillage des ressources en cacao et
autres, un véritable coup d’Etat avec le kidnapping politique. Ils considèrent
que l’Afrique leur appartient et que tout gouvernement doit leur obéir.
D’ailleurs avant Gbagbo, l’ordre du jour des conseils de ministres était décidé
à Paris, ça dit tout !

Les responsables en sont Sarkozy, Villepin, Alliot-Marie, Juppé, et leur politique
a été continuée par Hollande, Valls et Kouchner. Mais les véritables
commanditaires sont une série de multinationales françaises et autres dont nous
avons entendu les méfaits avec précision.

 JDA : L’affaire Gbagbo est très suivie en Afrique et au-delà.
Avez-vous pris des dispositions pour une  large diffusion des témoignages
recueillis ?

MC : Oui, bien que nos moyens soient limités comme je l’ai dit, nous
avons veillé à enregistrer dans les meilleures conditions. Avec le Comité
organisateur, Investig’Action prépare un DVD. Je crois que ce sera un
instrument précieux pour que chacun puisse faire connaître autour de soi ce
dont les médias ne parlent jamais.

 JDA : Laurent Gbagbo et ses proches sont poursuivis à la Cour
pénale internationale et en Côte-d’Ivoire. Entretemps, Alassane Ouattara et
Guillaume Soro ne sont pas inquiétés. Comment comprendre cette politique de
deux poids deux mesures ?

MC : Les avocats nous ont bien montré que le procès est bidon, que
l’instruction du Procureur est entièrement à charge, et que malgré ses énormes
moyens, le dossier est vide. En réalité, on fait traîner le procès en longueur
pour empêcher le retour de Laurent Gbagbo dans la vie politique.

 JDA : Le FMI ne tarit pas d’éloges à l’endroit du
régime Ouattara qui affiche un taux de croissance élevé (8,6% en 2016). Est-ce
à dire que le départ de Gbagbo était une bonne chose pour l’économie
ivoirienne ?

MC : Des chiffres bidons ! L’ingénieur Ahoua Don Mello, ancien
ministre, a montré que ces chiffres sont faussés : la
« croissance » provient du secteur de la construction, entièrement
financée par « l’aide au développement », bénéficiant aux
multinationales françaises du BTP. Tandis que les secteurs créateurs de
richesses ont dégringolé de 10% et même de 22% pour le pétrole.

JDA : La conférence de Paris s’est tenue à la veille du premier tour
de la présidentielle française. Une simple coïncidence ou une stratégie ?

MC : Une coïncidence, mais ça tombait bien pour éclairer l’enjeu
international. D’ailleurs, nous avons interrogé les onze candidats sur ce qu’il
comptait faire à propos de ce procès, de l’emprisonnement de Gbagbo et en
général de la Françafrique, notamment du franc CFA. Seuls trois ont répondu,
avec de bonnes positions de Mélenchon et d’Asselineau…

 JDA : L’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Elysée peut-elle changer
quelque chose dans la Françafrique ?

MC : Eh bien, c’est le troisième à avoir répondu. Mais il ne changera
rien du tout. Il n’a pas répondu aux questions mais a envoyé un texte de
généralités blabla sur la continuation du beau partenariat entre France et
Afrique. Comme tous les précédents présidents en fait.

 JDA : Parmi les soutiens de M. Macron, il y a Bernard Henry
Levy. Au regard de son rôle dans le chaos libyen, n’y a-t-il pas lieu de
craindre d’autres guerres impérialistes en Afrique sous Macron ?

MC : Absolument. Macron est un va-t-en-guerre, aligné sur les Etats-Unis,
agressif envers les Palestiniens, et dangereux pour l’Afrique. Lévy est un
vendeur de propagande de guerre qu’on envoie partout où il faut justifier une
agression coloniale.

 JDA : Que pensez-vous de la mobilisation actuelle contre le
franc CFA ?

MC : Très positive. Il est important que tout le continent s’unisse sur
quelques objectifs précis. Or le franc CFA est un instrument central pour
maintenir la tutelle, on a bien raison de cibler ce véritable étau qui enserre
les peuples

 

JDA : En 2013, le Collectif Investig’Action que vous avez créé et
dirigez depuis 2004 lance un Journal de l’Afrique. Qu’est-ce qui vous a poussé
à créer ce mensuel ?

MC : Eh bien, j’étais conscient qu’on n’entendait guère parler des vrais
problèmes de l’Afrique, sur l’Internet international. Et quand on en parlait,
c’était très rarement des Africains. J’ai donc jugé très important de créer ce
rendez-vous mensuel, je suis très content que le relais ait pu être assuré par
le rédac chef d’Investig’Action, Alex Anfruns, et par vous-même ! C’est
une vraie satisfaction de voir que le JDA se développe bien, en comptant sur
ses propres forces et j’espère qu’il pourra encore élargir son réseau
d’auteurs, ses échanges d’idées et son impact. J’ai parlé avec Hugo Chavez, je
peux vous dire qu’il considérait l’Amérique latine et l’Afrique comme deux
sœurs qui doivent absolument se battre ensemble.

  JDA : Avez-vous d’autres projets pour l’Afrique ?

MC : A présent qu’Alex Anfruns m’a remplacé comme rédac chef du site, je
me concentre sur l’écriture de mes livres et sur le développement de notre
maison d’édition de livres. En 2018, nous allons publier un grand Manuel
stratégique de toute l’Afrique, que nous prépare le célèbre sociologue Saïd
Bouamama. Et nous voulons rééditer un autre livre très important, un véritable
« classique » sur l’histoire du continent africain, j’espère pouvoir
en dire davantage bientôt.

Mais je voudrais souligner que notre petite équipe ne peut rien sans le
soutien et la participation de ses lecteurs. Dans la bataille de l’info, le
rapport des forces ne pourra changer que si chacun devient acteur pratique.

Liste des témoins

 Professeur BALOU-BI, ex-prisonnier politique du régime Ouattara,

Pr. Albert BOURGI, enseignant de droit,

Bernard GENET,  juriste et conseiller en relations internationales

Robert CHARVIN, universitaire

 Henriette EKWE, journaliste et panafricaniste

Bernard HOUDIN, Porte-parole Europe de Laurent GBAGBO

Guy LABERTIT, ancien délégué Afrique du PS

Théophile KOUAMOUO,  journaliste

François MATTEI, journaliste

Clotilde OHOUOCHI, ex- ministre en exil,

Maître Habiba TOURE, avocat

 Seed ZEHE, avocat

Séri ZOKOU, avocat

 Aminata TRAORE, écrivaine engagée

Ahoua DON MELLO, ancien Ministre en exil

Georges Peillon

Source : Investig’Action, Journal de l’Afrique no.32

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Re:Le mossi fait venir les rebelles séléka de Centrafrique

Message par Beauté Nubienne » mai 23, 17 9:21 pm

Je ne comprends pas pourquoi on appelle ce bourkinabé président de Côte d'Ivoire. ...

mossi dramane alassane ouatara le bourkinabé est le président des assaillants sahéliens qui continuent à endeuiller la Côte d'Ivoire....
L'argent n'a pas d'odeur mais ça se sent quand on n'en a pas !



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Message par Eburneenne 3 » mai 24, 17 5:24 am


REGIME DE DRAMANE OUATTARA : Du rêve vendu aux zozos nordistes et saheliens au cauchemar en 4 étapes !!!

1-Ils s'étaient annoncés : compétents, bardés de diplômes, honnêtes, justes, démocrates, libérateurs et pacificateurs.

2- Dans l’exercice du pouvoir, on les découvre : magouilleurs, incompétents, claniques, ethnocentriques, suffisants, arrogants, machiavéliques, méprisants, revanchards, réfractaires à la démocratie.

3- Face aux dernières difficultés (cours du cacao, grève des fonctionnaires, mutineries des rebelles dramaniens), ils se révèlent : fourbes, amateurs,terroristes, chaotiques, hésitants, peu sûres d’eux.

4- Actuellement c’est : Nuits blanches, doute, règlements de comptes internes, désillusion, panique, désir d’abandon et de
fuite (au figuré comme au propre).


Cet étranger que nous avons reçu chez nous à bras ouverts. Une veritable ORDURE de CRIMINEL!!!https://www.facebook.com/plugins/post.p ... ;width=500" style="border:none;overflow:hidden" scrolling="no" allowtransparency="true" width="500" height="502" frameborder="0">
Les Ivoiriens et partant les Africains doivent se debarasser du m'a-tu vuisme. Nous nous sommes assez amuses. Ca suffit, reveillons-nous!



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Re:Le mossi fait venir les rebelles séléka de Centrafrique

Message par Yafohi » mai 24, 17 12:06 pm




affi commence a ouvrir sa  bouche encore!!!!!!

svp, que ceux qui sont en contacte avec lui, lui dise de la fermer.

ce n'est pas le moment de se mêler  des affaires des dozos.




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Message par Eve » mai 24, 17 1:27 pm

<font color=brown>Reponse à Son Excellence <b>Eburneenne 3</b>:</font>
 

Cet étranger que nous avons reçu chez nous à bras ouverts .... les occidentaux noirs de peau ?

--------------------------

C'est la meilleur !

Bandes de menteurs ! et vous avez fait quoi de 2000 à 2010 ? vous avez maitrisez quoi :?:

Votre dictateur est ou en ce moment
?
Dernière modification par Eve le mai 24, 17 1:31 pm, modifié 2 fois.



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Message par Eve » mai 24, 17 1:42 pm

<font color=brown>Reponse aux refondateurs<b></b>:</font>
 
Votre dictateur ordure de criminel est ou en ce moment avec plus de 3000 morts à son actif :?:
Dernière modification par Eve le mai 24, 17 7:10 pm, modifié 2 fois.



Yafohi
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Re:Le mossi fait venir les rebelles séléka de Centrafrique

Message par Yafohi » mai 24, 17 7:02 pm

eve répond a eve dans son post 6



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Re:Le mossi fait venir les rebelles séléka de Centrafrique

Message par Eve » mai 24, 17 7:16 pm

<font color=brown>Reponse à Son Excellence <b>Yafohi</b>:</font>

J'ai corrigé.

Je suis en colère .... c'est vous les fondateurs de la crise de 2010 pour un dictateur présumé assassin qui se croyait être élu à vie !
 

Une vraie ordure de criminel votre dictateur pire de ce vous traitez le Président

Vous insultez ? assumez !
Dernière modification par Eve le mai 24, 17 7:24 pm, modifié 1 fois.



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Re:Le mossi fait venir les rebelles séléka de Centrafrique

Message par Yafohi » mai 24, 17 7:17 pm

haaaa, tu as rectifié! tu as compris que tu te parlais toute seule!!!



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