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Témoignage d'un Français

L'arbre à palabre où tous les problemes se reglent
Invité
Témoignage d'un Français

Message par Invité » nov. 27, 04 1:40 am

 Les rebelles ne représentent rien !
Ce témoignage est celui d'un Français installé depuis une quinzaine d'années à Abidjan, et complètement intégré à la vie économique et sociale de la Côte d'Ivoire ; il est extrêmement critique sur la manière dont les autorités françaises ont géré la situation depuis le coup d'État de septembre 2002 et il considère que la toute récente destruction par l'armée française de la force aérienne ivoirienne représente une énorme bévue, très préjudiciable à toute la population expatriée de Côte d'Ivoire. Rappelons que neuf soldats français avaient péri à Bouaké dans le bombardement – jugé «inexplicable et injustifiable» à Paris – de leur camp, samedi, par des chasseurs ivoiriens.

PAR MICHEL BRUNET *
[09 novembre 2004]

Quel dommage ! Nous, Français d'Abidjan, pensions ces derniers temps que les choses étaient en train de se normaliser. Devant l'évidente mauvaise volonté des «forces nouvelles» (ex «rebelles»), qui refusaient catégoriquement de désarmer, l'armée nationale ivoirienne avait pris la décision de restaurer l'intégrité du pays, en reconquérant la partie nord-ouest qui leur était impartie de fait par la force Licorne et par les soldats onusiens, garants de la ligne de neutralité qui coupait en deux le pays. Certes, cette décision pouvait provoquer des «dégâts collatéraux» mais, sur le plan technique, la faiblesse des forces rebelles la rendait tout à fait possible.

L'affaire était bien partie, les chasseurs Sukoï des Fanci (1) commençaient depuis jeudi dernier à imposer leur loi à la bande de soldats de fortune mis sur un piédestal par les accords de Marcoussis. Puis, brutalement, ce scénario encourageant a été mis à bas. Après la mort, samedi, de neuf soldats français à Bouaké, tués par des roquettes tirées par un chasseur ivoirien sur un ancien cantonnement «rebelle» aujourd'hui occupé par les forces «Licorne», le président Jacques Chirac a pris dans l'urgence de sévères mesures de représailles, ordonnant le jour même au dispositif «Licorne» non seulement de détruire les deux chasseurs des Fanci, mais aussi les hélicoptères militaires stationnés dans l'enceinte du palais présidentiel de Yamoussoukro (occasionnant en parallèle de sérieux dégâts au dit palais).

Toutes les forces aériennes, dont chaque Ivoirien était si fier et qui leur assuraient une supériorité militaire incontestable, ont ainsi été détruites en quelques minutes, brisant en même temps, dans toute la population, l'immense espoir de réunification du pays et de retour à la paix.

Informée par les médias, la population ivoirienne est immédiatement descendue dans la rue, non seulement les «jeunes patriotes» fidèles au président Gbagbo, mais aussi tous les citoyens ordinaires bouleversés par l'offense faite à leur pays par une grande nation étrangère ; Abidjan a ainsi connu samedi soir une nuit d'émeute, avec pillage des commerces et des logements des «Blancs» et incendie des lycées français ; nombre de nos compatriotes, ainsi que des Libanais et autres ressortissants occidentaux, ont à cette occasion vécu une nuit de cauchemar, amplement relatée par la presse et la télévision ; j'ai moi-même échappé de peu au lynchage, grâce à la présence d'esprit de mes proches qui ont su me cacher à temps. Beaucoup, comme moi-même, ont perdu leur commerce, leur maison, leurs économies. Il semble toutefois que, en ce début de semaine, les choses se calment un peu, les forces françaises se concentrant sur leur nouvel objectif de maintien de l'ordre dans la capitale économique.

Mais il ne faut pas se faire d'illusions : le feu couve sous la cendre, et la moindre étincelle risque de le ranimer ; il est essentiel à cet égard que les autorités françaises, au plus haut niveau, fassent aujourd'hui le maximum pour éviter de provoquer cette nouvelle étincelle fatale : les biens et même la vie de quelque 30 000 Occidentaux sont en jeu, sans compter celle de centaines de milliers d'Africains immigrés qui risquent d'être pris au piège d'un cruel déferlement nationaliste. Il ne faut pas oublier que, dans un pays où la moitié de la population est illettrée, où le chômage est très important, la foule réagit de façon primaire, sans réflexion et toujours violemment. Les pillages sont le fait de jeunes désoeuvrés, qui ne voient dans leur acte que la seule façon de se venger d'une vexation majeure en prenant leur revanche sur une population vivant, par rapport à leur misère, dans une apparente opulence.

Pour cela, il convient que la France réaffirme haut et fort son respect pour le peuple ivoirien et pour ses institutions, et qu'elle fasse amende honorable de son comportement actuel digne des heures les plus emblématiques de l'époque coloniale. Qu'on arrête donc de soutenir le mythe des «Forces nouvelles», (comme Dominique de Villepin a baptisé les rebelles) qui ne représentent absolument rien pour le pays, à part le pillage et les tueries des populations du Nord !

Pour ma part, je ne suis qu'un petit entrepreneur français qui a choisi voici quinze ans de venir tenter sa chance en Côte d'Ivoire et qui vivait d'un commerce aujourd'hui détruit ; j'avoue que j'ai été tout à fait bien reçu dans ce pays et que j'ai pu y développer librement mon activité, en y fondant de plus une famille (je suis marié à une Ivoirienne) ; toute ma vie et tous mes biens étaient ici et, aujourd'hui, j'ai tout perdu. En partie à cause d'une décision régalienne du chef de l'Etat français...

En écoutant un colonel du dispositif Licorne expliquer aux Européens, rassemblés dans les quartiers des forces de l'ONU, qu'aucun plan d'évacuation n'était envisagé car, dans quelques jours, ils devaient contribuer à la mise en place d'un nouveau gouvernement, je me demandais si je n'allais pas perdre en plus la vie !

Président Chirac, si vous vous sentez vraiment responsable du peuple français, si vous l'aimez, de grâce reconsidérez votre position sur la Côte d'Ivoire ! Sinon nous, Français de là-bas, nous courons à la catastrophe.

Note : Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais à propos des Forces Nouvelles, ex-Rebelles peu de choses transparaissent en France en ce qui les concerne. Qu'y sont-ils et que veulent-ils au juste? <_<



samaritain

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Message par samaritain » nov. 28, 04 1:08 pm

cher ami soi disant francais je vais te dire ke........tu es un gros mentere



Adou

Merci

Message par Adou » nov. 28, 04 5:44 pm

Chèr frère , je suis moi un jeune ivoirien epris de paix qui ne cherche que la vérité , si comme tu le dis t'es un vrai français marié à une ivoirienne ce témoignage là que tu viens de faire me va droit au coeur , tu dois etre abattu en ces moments difficils , ce que je peux te donner comme conseil ai le courage de te devoiler car l'heure est venue de combatre à visage découvert , nous ne voulons pas de mal aux français et comme tu as su le dire dans ton témoignage c'est un groupe de personnes demunies qui pour profiter de la situation à preferer piller, sinon nous patriotes etions sur plusieurs fronts en même temps , certains sur le terrain et d'autres sur internet afin de voir ce qui s'y passe au juste pour apporter n'est ce pas les vrais réalités sur le terrain, tout ceux pour vous dire beaucoup merci pour votre témoignage et votre gratitude , si vous le pouvez essayer de faire connaitre ce site que moi même je viens de decouvrir aux autres français qui veulent bien temoigner , c'est pas une guerre contre la FRANCE , mais une guerre contre la politique de Chirac , car nous peuple Ivoirien en particulier , nous africains nous voulons notre independance entière , maintenant qui se veut économique .



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Message par webmaster » nov. 28, 04 6:14 pm

Merci le frere Adou, pour ce petit plug .
Merci de faire connaitre ce site a tous vos amis internautes. C'est par le debat que nous serons tous mieux informes. Echangeons ce que nous savons de cette crise. tout le monde en beneficiera.
Moi aussi, je salue le courage de ce Francais. Je suis sur qu'il y a beaucoup d'autres, Ivoiriens et Francais, qui en savent un peu plus que nous autres sur cette crise. Informons-nous les uns les autres. 



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