Le Courrier d'Abidjan - 11/25/2004 6:22:35 PM
Le deuxième conseil des ministres du gouvernement de réconciliation nationale - après l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 1572 – s’est tenu hier jeudi au Palais présidentiel au Plateau. Encore une fois, les ministres issus de la rébellion, avec à leur tête le ministre d’Etat, ministre de la Communication Guillaume Soro, étaient absents. Ainsi, tel qu’annoncé lors du Conseil des ministres qui a eu lieu la semaine dernière, le président de la République a procédé à un réaménagement technique de son staff gouvernemental «afin de contribuer à une normalisation de la situation», après les bombardements des zones rebelles et la crise ivoiro-française du début du mois en cours. Depuis hier donc, tous les ministres de la rébellion ont été remplacés par des intérimaires jusqu’à ce qu’ils reprennent les activités du gouvernement. Cette mesure concerne les membres du gouvernement qui ne se sont pas présentés au conseil des ministres depuis plusieurs semaines, a précisé le porte-parole du gouvenement. L’intérim du ministère de l’Administration du territoire (Issa Diakité) a été confié a au ministre de la Sécurité, Martin Bléou ; celui de la Communication (Guillaume Soro) au ministre de la Fonction publique, Hubert Oulaye ; le ministère de la Recherche scientifique (Koné Mamadou) est confié au ministre de l’Enseignement supérieur, Zémogo Fofana ; le département de l’Enseignement technique (Amadou Soumahorou) au ministre de l’Education nationale, Amani N’Guessan Michel ; le ministère des Victimes de Guerre (Koné Messemba) au ministre des Droits de l’Homme, Victorine Wodié ; l’intérim du ministère des Sports et Loisirs ainsi que celui de la Jeunesse a été confié au ministre d’Etat Mel Théodore de l’Intégration africaine ; enfin le Ministre Roger Banchi des PME et de l’Artisanat a été remplacé par le ministre de l’Industrie, Jeannot Ahoussou.
Par ailleurs, le conseil a condamné la destruction des sièges du PDCI et du RDR ainsi que les domiciles et les biens des personnes au cours des évènements des 6, 7, 8 et 9 novembre derniers. Le chef de l’Etat a indiqué que les auteurs de ces actes qui seront identifiés au terme de l’enquête qui est en cours tomberont sous le coup de la loi.
R. K