KOUASSI RICHARD PARLE DES BASTONNADES DONT IL A ETE L'OBJET À LA POLICE ET SOUTIENT QU'IL EST PRET À RECOMMENCER...À lire et à partager
Kouassi Richard :" Je vous remercie pour cette opportunité que vous m’offrez de revenir sur mon geste. Comme vous le savez, la Côte d’Ivoire est dans une impasse. Vous savez la situation que vivent les détenus de la crise postélectorale et surtout celle que vit le président Laurent Gbagbo à La Haye. Je suis indigné par cette situation injuste que vivent des Ivoiriens qui ont aussi dirigé ce pays. C’est pourquoi, j’ai décidé de faire passer un message à la Côte d’Ivoire, à l’Afrique et au monde entier. Je demande que le Président Gbagbo retrouve la liberté. Car, nous le savons tous, à La Haye, où il est jugé, tous les témoins à charge sont passés et jusque là, il n’ya pas de preuves contre lui. Ce qui veut que le Président est incarcéré de manière injuste et c’est ce que j’ai voulu dénoncer au nom des sans voix pour la paix et la justice. Pour dire que nous voulons la libération du Président Laurent Gbagbo. C’est l’essentiel du message que j’ai écrit sur ma banderole.
J’ai choisi à dessein le stade Houphouët-Boigny et le jour du match de qualification Côte d’Ivoire-Maroc, pour le Mondial 2018 en Russie. Car je savais que cette compétition allait drainer du monde. En plus des spectateurs sur place, il y a les téléspectateurs du monde entier qui allaient pouvoir lire mon message en faveur de la libération de Laurent Gbagbo. J’ai choisi ce lieu en dehors de tout rendez-vous politique. Pour vous expliquer que si je le faisais au cours d’une marche ou un meeting politique, mon message n’aurait pas le même poids. Et qu’on ne dise pas que ce sont des partisans de Gbagbo qui manifestent. J’ai aussi trouvé opportun de le faire en présence de tous les sportifs et dirigeants sportifs du monde entier, pour qu’ils sachent que la cause du président Gbagbo dépasse le cadre politique et que c’est une cause nationale qui doit être sue dans les tous les milieux, même du sport. C’est pourquoi, ce lieu de sport m’a paru très indiqué pour poser mon acte.
Oui, je voudrais dire que c’est un projet que j’ai nourri depuis longtemps. Depuis des mois, je cherchais le moyen de faire passer mon message, surtout en dehors des rendez-vous politiques, parce que, comme je l’ai dit plus haut, la cause de Gbagbo a dépassé le politique. Et je savais que j’allais courir des risques de bastonnades ou d’arrestation. Mais ces risques ne m’ont jamais dissuadé de poursuivre et de trouver la meilleure occasion pour demander la libération et le faire avec mes moyens modestes. Celle qui est tombée à point nommé est quand j’ai eu la date du match Côte d’Ivoire-Maroc. Je me suis dit à cet instant, voilà que mon jour est arrivé pour parler au monde entier pour Gbagbo. Est c’est ce qui s’est passé le 11 novembre dernier.
J’aime Laurent Gbagbo et pour nous la jeune génération née dans les années 1990, il est venu rendre à l’Afrique et aux Ivoiriens leur dignité. Laurent Gbagbo s’est fait connaître aux Ivoiriens en 1990, lors du multipartisme. Et moi je suis né un an après cette date, soit en 1991. Quoique n’étant pas de la génération qui était aux heures de la lutte en 1990, mais après maturité, j’ai réalisé après tout ce que j’ai lu, étudié et appris que le Président Laurent Gbagbo a été celui qu’il fallait aux Ivoiriens. Mais il se trouve détenu loin de son peuple. Je suis très offusqué par cette réalité.
Je m’y étais un peu préparé. Comme tout spectateur, j’ai payé mon ticket d’entrée et j’ai aussi pris soin de dissimuler ma banderole dans mon slip. Parce qu’il y avait beaucoup de fouille. J’ai réussi à passer après fouille, sans que les agents ne puissent détecter la présence de la banderole dans mon slip. Alors une fois dans la tribune, je me suis fort rapproché de la grille qui sépare la pelouse des sièges des spectateurs. J’ai donc attendu le meilleur moment et c’est à la 73eme minute que j’ai sauté la grille et je suis descendu sur la pelouse en plein match. J’ai sorti la banderole de mon slip et je l’ai brandie pour faire lire le message dans toutes les positions. À ce moment, j’ai entendu des vivats nourris des spectateurs qui acclamaient mon acte. J’ai entamé une course sur la pelouse et la police s’est mise immédiatement à mes trousses et m’a drainé hors de l’aire du jeu, après une minute de course-poursuite.
Je tenais à dire merci aux policiers qui m’ont arrêté sur le stade et qui m’ont conduit au premier arrondissement. Car je n’ai subi aucun acte de torture. Le seul fait que je voulais relever est que c’est au violon qu’un officier de police, dont je tais le nom, est venu me bastonner à coups de matraque, accompagnés de gifles. Il était animé d’une colère noire et me faisait savoir que le stade n’est pas une tribune politique et que j’allais payer pour ce que j’ai fait. Et c’est sur son instruction que j’ai été transféré à la Maca le mercredi 15 novembre 2017, après avoir passé trois jours au violon du 1er arrondissement au Plateau.
Etant moi-même élève footballeur, j’ai regretté que cela se soit passé sur un stade de foot. Mais je ne regrette pas l’acte d’avoir brandi une banderole sur laquelle j’ai demandé qu’on libère le Président Gbagbo. C’est pourquoi, le jour du procès au tribunal, j’ai même présenté mes excuses à la fédération ivoirienne de football. Et aussi à la cour pour avoir brandi une banderole de cette nature sur un stade de foot, pour gêner le déroulement d’un match. Mais pour le message pour la libération de Gbagbo, j’en ai aucun regret j’en suis au contraire très fier.
Je suis heureux de mon acte et je profite de votre micro pour traduire mes sentiments de gratitude et exprimer mes vifs remerciements à tous ceux qui m’ont soutenu pendant ma détention à la Maca. Mes remerciements vont à l’endroit du ministre Assoa Adou, de Samba David, Dahi Nestor, Sam l’Africain et bien d’autres détenus qui ont été d’un grand soutien à la Maca. Je remercie aussi toutes les personnes qui ne cessent de m’appeler pour me traduire leur soutien. Je remercie Mme Désirée Douaty qui depuis le premier jour de mon arrestation, a été aux côtés de ma famille. Je dis aussi un grand merci à maître Dadjé Rodrigue. L’avocat qui s’est spontanément disposé gratuitement à me défendre.
Pour la libération du Président Gbagbo, de Mme Simone Gbagbo, de Charles Blé Goudé, du ministre Assoa Adou et tous les autres prisonniers politiques, JE SUIS PRÊT À RECOMMENCER. Pour moi, il faut que toutes ces personnes retrouvent la liberté. Car c’est un impératif pour que le pays aille à la réconciliation. Et d’une façon ou d’une autre, je me ferai encore entendre.
Je voudrais dire à tous les Ivoiriens qu’il est temps de poser l’acte pacifique pour la libération de tous les détenus politiques. Il ne suffit pas de s’assoir dans un salon ou taper sur un clavier de tablette pour demander sur les réseaux sociaux la libération de Gbagbo et des autres détenus. Je les invite à poser des actes sur le terrain car les Ivoiriens souffrent de l’injustice criarde qui est faite à Gbagbo et à ses proches."
Via
Le">www.letempsinfos.com
Le digne Kouassi Richard
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Les Ivoiriens et partant les Africains doivent se debarasser du m'a-tu vuisme. Nous nous sommes assez amuses. Ca suffit, reveillons-nous!