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Que se passe-t-il a Harare ( Zimbabwe)

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Eve
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Re:Que se passe-t-il a Harare ( Zimbabwe)

Message par Eve » nov. 15, 17 11:18 pm

© AP Robert et Grace Mugabe le 8 novembre 2017.
Au Zimbabwe, les tensions entre factions au sein du parti au pouvoir, l’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (ZANU-PF), ont dégénéré, dans la nuit de mardi 14 à mercredi 15 novembre, en un coup d’Etat qui ne dit pas son nom. Mercredi, l’armée contrôlait les rues de la capitale, Harare, dans le cadre d’une opération destinée, selon elle, à éliminer des « criminels » de l’entourage du président Robert Mugabe. Cette entrée des militaires sur la scène politique a lieu une semaine après le limogeage du vice-président, Emmerson Mnangagwa. Un limogeage dont l’objectif non avoué était d’ouvrir la voie à la faction du parti au pouvoir menée par l’épouse du président Mugabe, Grace Mugabe, dans la lutte pour la succession de son mari, aujourd’hui âgé de 93 ans.
Pour le journaliste Marnix de Bruyne, auteur notamment en 2016 du livre We moeten gaan, Nederlandse boeren in Zimbabwe (« Nous devons partir, agriculteurs néerlandais au Zimbabwe», non traduit) sur le sort des fermiers blancs d’origine néerlandaise au Zimbabwe, l’action de l’armée a été menée pour empêcher Grace Mugabe d’accéder à la présidence.
Comment analysez-vous les événements en cours au Zimbabwe ?
Marnix de Bruyne : Je peux dire que c’est un coup que les militaires ont réalisé contre leur volonté. Ils se sont sentis dans la nécessité d’intervenir car leur homme fort au sein du pouvoir, Emmerson Mnangagwa, a été renvoyé la semaine dernière par le président Mugabe. Ils ont donc estimé que M. Mugabe et sa femme étaient allés trop loin et qu’il était de leur devoir d’entrer en scène. Cependant, si vous écoutez leur première déclaration publique après avoir pris possession de la télévision, ils assurent que ce n’est pas un coup d’Etat, ce qui est faux bien sûr, selon moi, et ils continuent à présenter Robert Mugabe comme le commandant en chef de l’armée. Ils laissent donc entendre que leur action n’est pas dirigée contre M. Mugabe, que leur objectif est d’« arrêter les criminels qui l’entourent ». Au regard de ce qui s’est passé précédemment, on peut aisément comprendre qu’ils veulent se débarrasser de la faction au sein de la ZANU-PF opposée à Emmerson Mnangagwa.
Pourquoi l’armée refuse-t-elle, selon vous, d’assumer ce coup d’Etat ?
Les militaires connaissent les règles internationales et savent bien que les coups d’Etat sont impopulaires. Ils tentent donc de maquiller cela en une petite intervention, plutôt que de reconnaître un putsch qui sera sanctionné par l’Union africaine.
Est-ce que toute l’armée soutient Emmerson Mnangagwa ?
C’est une bonne question. Je pense qu’elle le soutient, jusque-là. Pendant des années, l’armée a toujours été loyale à Robert Mugabe. Des officiers lui étaient redevables, car avec le système de patronage existant au Zimbabwe, le parti au pouvoir faisait en sorte de satisfaire les généraux en leur offrant des fermes, souvent de fermiers blancs expropriés. Cette situation les obligeait à une certaine loyauté, mais là, les militaires sont intervenus par peur que la première dame, Grace Mugabe, ne prenne en main les commandes de l’Etat. Pour eux, le limogeage de M. Mnangagwa était le geste de trop.
Pourquoi Emmerson Mnangagwa bénéficie-t-il d’autant d’appuis dans l’armée ?
Cela tient à l’histoire du pays. Emmerson Mnangagwa fut tout d’abord un personnage important de la lutte pour l’indépendance dans les années 1970, puis il a été ministre la plupart du temps depuis les années 1980, il a travaillé pour les services de renseignement — il fut notamment chargé de la répression dans le Matabeleland (dans l’ouest du pays) contre ce que le pouvoir percevait comme une opposition. Emmerson Mnangagwa a toujours été perçu comme un partisan de la ligne dure et un soutien de l’armée au sein du gouvernement.
Pensez-vous que seul le limogeage d’Emmerson Mnangagwa a poussé l’armée à intervenir ?
Je crois qu’il s’agissait autant pour l’armée de protéger Emmerson Mnangagwa et les siens que d’envoyer un message de protestation contre Grace Mugabe et de lui signifier qu’elle n’est pas apte à prendre le pouvoir. Dès lundi, le chef de l’armée avait d’ailleurs envoyé un message où il ne citait pas M. Mnangagwa, mais qui avait valeur d’avertissement. En dénonçant les « purges » contre les membres du parti qui ont participé à la guerre de libération et en affirmant que l’armée n’hésiterait pas à intervenir pour protéger « la révolution », il était clair qu’il faisait référence à M. Mnangagwa, et que la menace s’adressait à Grace Mugabe, qui a 52 ans et qui est trop jeune pour avoir participé à la lutte pour l’indépendance. Cette adresse a été faite lundi, l’avertissement était clair et peut-être que si la ZANU-PF n’avait pas réagi aussi durement tout serait resté calme.
Le président sud-africain, Jacob Zuma, et l’Union africaine appellent à un retour à l’ordre constitutionnel. Pensez-vous que les pays d’Afrique australe puissent encore retourner la situation en faveur de Robert Mugabe ?
Ils en ont les moyens, mais je ne crois pas qu’ils le souhaitent. Ils ont toujours hésité à s’investir pleinement dans la crise au Zimbabwe. Que ce soit en 2007, quand il y avait cette inflation folle et que l’économie s’effondrait ; en 2008, lors des violences qui ont accompagné l’élection où, finalement, ils n’ont poussé qu’à la formation d’un gouvernement de coalition : ils ont toujours été hésitants à s’engager dans les affaires internes du Zimbabwe, comme dans celles de tous leurs membres.
Je pense que si l’armée rassure la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et l’Union africaine en leur disant que les élections déjà prévues auront bien lieu, que l’ordre constitutionnel reviendra dans les meilleurs délais, ils ne demanderont pas le retour de M. Mugabe au pouvoir. Robert Mugabe pourrait aussi être réinstallé mais cantonné à un rôle symbolique. Quand on voit la déclaration qui a été faite mercredi matin par l’armée, on comprend que si M. Mugabe accepte que sa femme renonce à ses ambitions et que M. Mnangagwa soit réinstallé à son poste de vice-président, il pourrait reprendre ses fonctions présidentielles, mais sans un réel pouvoir.
Est-ce que l’opposition pourrait tirer bénéfice de ce qui s’apparente à une révolution de palais ?
Le principal parti d’opposition, le Mouvement pour un changement démocratique (MDC), est aujourd’hui divisé, affaibli. Il panse encore les plaies de sa défaite de 2013. Ses membres sont jusque-là restés très discrets, car il faut dire que l’opposition n’a jamais tiré des bénéfices des querelles internes à la ZANU-PF.
L’avenir immédiat de Robert Mugabe est encore inconnu, mais que ce soient les militaires, les opposants, les diplomates, tout le monde se montre très prudent sur le sort à lui réserver.
Du fait de son rôle par le passé, Robert Mugabe bénéficie toujours de soutiens de certains de ses pairs africains. Dans son pays, il a toujours un grand nombre de partisans, notamment dans les campagnes. Les politiciens locaux savent qu’ils doivent être prudents avec la question Mugabe. C’est une figure historique, il a mené le pays à l’indépendance, qu’importe ce qui est arrivé après. C’est quelque chose qu’il ne faut jamais oublier.



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Message par Eburneenne 3 » nov. 16, 17 4:20 am

Je ne suis aucunement pour ce coup d’état derrière lequel se trouve les mains obscures des impérialistes. Robert Mugabe a commis une erreur grave en se laissant manipuler par une assoiffée de pouvoir, Grace Mugabe. Il aurait pu depuis belle lurette céder le fauteuil a un membre de son parti politique qu'il aurait supervise et au moindre dérapage, les Zimbabwéens lui aurait fait appel. Je suis vraiment triste car je vois un peu la situation de la Cote d'Ivoire. Je veux bien me montrer sur le cas zimbabwéen.


Robert Mugabe sur la sellette??? Revivez le film de cette journée morose de mercredi au Zimbabwehttps://www.facebook.com/plugins/video. ... ;width=560" style="border:none;overflow:hidden" scrolling="no" allowtransparency="true" allowfullscreen="true" height="315" frameborder="0" width="560">
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Message par Eburneenne 3 » nov. 16, 17 4:35 am

Au Zimbabwe, une "transition assistée" dépouille Robert Mugabe de son pouvoir

La situation reste confuse au Zimbabwe, ou l'armée a pris le contrôle de la capitale Harare et a placé le président Robert Mugabe en résidence surveillée.  Le porte-parole de l'armée a assuré que ce n'était pas un coup d’état. Mais, des véhicules blindés ont été déployés près du parlement et des bâtiments gouvernementaux.Des tirs et des explosions ont été entendus dans la capitale.
Les ambassades britannique et américaine au Zimbabwe ont conseillé à leurs ressortissants de rester à la maison.
Correspondance régionale, Sophie Ribstein.
La gaffe de trop qui contraint Mugabe à une sortie par la petite portehttp://www.bbc.com/afrique/media-41990627#share-tools" data-origin="page">
http://www.bbc.com/afrique/media-41990627#share-tools" data-origin="page">

Le président  Robert Mugabe, au pouvoir depuis 1980, aura commis l'erreur de trop la semaine dernière.

Sous l'influence de son épouse, Grace Mugabe, il a limogé le vice-président Emmerson Mnangagwa, poussant l'armée à sortir de son mutisme et des casernes.

Conséquence, il a perdu aujourd'hui les rênes du pouvoir dans ce que l'armée se plait de qualifier de "transition assistée".

Qu'est-ce qui se trame en terre africaine du Zimbabwe qui reste la dernière citadelle sur le continent noir à résister à cette meute de loups impérialistes???

Un mystérieux général du nom de Chiwenga entouré de l'essentiel du commandement militaire qui, après l'éjection du poste de vice-président de Emmerson Mnangagwa a menace ouvertement le vieux Bob dans un discours, en des termes claires de le déposer s'il continu le toilettage entrepris par son camp contre les responsables de la guerre de libération pour permettre au Zimbabwe d'être recolonisé exactement comme Blaise avait accusé Sankara.

Le chef de la Ligue de la jeunesse de la Zanu-PF, Kudzanai Chipanga quant à lui a vivement répliqué et s’est dit « prêt à mourir » pour défendre la Révolution zimbabwéenne incarné par Robert Mugabé, tout en affirmant que
« des millions de jeunes sont prêts aussi » et a comparé cette ligue à « un lion qui a été réveillé » .

Les puissances impérialistes ont-ils réussi à infiltrer cette armée née d'une guerre de libération anti-impérialiste qui a vaincu le colonialisme britannique par les armes???

Le peuple laissera t-il cette armée commettre sa forfaiture sans riposter???

En tout cas, nous exprimons notre soutien indéfectible au vieux Bob et disons non aux traîtres et valets locaux au service des impérialistes.




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Re:Que se passe-t-il a Harare ( Zimbabwe)

Message par Akwaaaaaa » nov. 17, 17 8:07 am

Reponse à Son Excellence Eve:
A 93 ans qui peut prétendre avoir les capacités de diriger un pays Question
Quelle pays peut défendre un dirigeant de 93 ans Question
Cet homme de 93 ans a-t-il un pays ami même Question

Ses seuls soutient sont ceux qui vénèrent les dictateurs.


Haann!!!??? Il avait quel age lorsque ton venere Houphouet quittait le pouvoir en 1993? N'eut ete son eviction par assassinat perpetre par son protege Mossi Dramane il serait encore accroche a son pouvoir.  T'es pas intelligente hein, petite!!!

Je vais Parler Gbeh Pian!!! Celui ki n'est pas content il na ka monter en bas pour descendre en Haut. Et puis il na ka mordre son dos !!!



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Message par webmaster » nov. 17, 17 11:26 pm

<font color=brown>Reponse à Son Excellence <b>Akwaaaaaa</b>:</font>
tant que le vendu rebelle traitre Morgan Tsvangirai ne devient pas president, le pays demeure Independant.
 
Les Patriotes Zimbabweens doivent organiser les elections et les gagner. ZANU garde le pays loin des vendus de la categorie Morgan, Ouattara, et compagnies.
Dernière modification par webmaster le nov. 17, 17 11:29 pm, modifié 1 fois.
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Re:Que se passe-t-il a Harare ( Zimbabwe)

Message par Odamga » nov. 18, 17 10:16 pm

Après 30 ans au pouvoir, Mugabe en route pour l’exil


Cette fois-ci, la rhétorique de la solidarité contre l’ennemi intérieur manipulé par l’impérialisme occidental dont sont si friands à temps et à contretemps les potentats africains n’a pas fonctionné.

Poussé à la faute par l’appétit gargantuesque du pouvoir sur fond de perpétuation dynastique de son insatiable épouse, l’intrépide combattant zimbabwéen qui aurait pu continuer de faire l’objet de la vénération des Africains s’il avait quitté les choses avant qu’elles le quittent, s’est résolu à l’évidence : même les négociations avec les putschistes du Général Chiwenga, patronnées par son homologue sud-africain, Jacob Zuma, n’étaient qu’un lâchage en règle. Au mieux, juste une façon de lui éviter le ridicule de l’humiliation d’une incarcération comme on le fait souvent à tort ou à raison pour tout chef d’Etat renversé, ou d’une assignation à résidence comme Zine El Abidine Ben Ali le fit en Tunisie en 1987 après avoir écarté le vieux père de l’indépendance, Habib Bourguiba.

C’est désormais acté, la page Mugabe a finalement été tournée jeudi 16 novembre, alors que le rêve de la magistrature suprême de son épouse Grace, d’origine sud-africaine avait quant à lui tourné, dès les premières heures du coup de force, mardi, en un gigantesque cauchemar de la fuite en exil.

Comme tout vieux baroudeur qu’il est, Robert Gabriel Karigamombe Mugabe refusait encore ce soir de démissionner de la tête du Zimbabwe, excipant de ce qu’il était constitutionnellement le seul dirigeant légitime du pays –son mandat courant jusqu’en 2018-, pour s’estime et résiste aux pressions de l’armée qui voulait l’écarter du pouvoir. Mais cette exigence a été considérée comme une surenchère désespérée que ne pouvait s’autoriser qu’un vieillard conscient du fait que les traditions africaines ne permettaient pas aux militaires de maltraiter un patriarche de son âge, mais aussi conscient qu’il ne s’agissait plus en fait que d’une résistance résiduelle qui n’aboutirait à rien.

Au finish, il n’a pu obtenir qu’un départ pour l’exil et d’une garantie d’immunité qui lui permettraient de se consacrer à ses ennuis de santé, qui l’ont quelque peu éloigné ces dernières années de Harare, tantôt pour l’Afrique du sud ou Singapour où les offres en soins médicaux sont de plus bonne qualité que dans son pays.

Le comble –selon le chronogramme successoral révélé à la presse jeudi soir- est que Robert Mugabe pourrait être remplacé vendredi par celui-là même à qui, sur les instances de son ambitieuse épouse, il a voulu couper l’herbe de l’accession au pouvoir sous les pieds : Emmerson Mnangagwa.

En effet, grâce ou à cause du « coup de Grace » de trop, et vu qu’un vice-président -ou la vice-présidente envisagée- n’avait pas encore été nommé(e) depuis le limogeage de Mnangagwa le 06 novembre dernier, c’est à celui-ci que fort curieusement, Mugabe a accepté de céder le pouvoir.

Du coup, alors qu’il se serait contenté d’attendre dans l’antichambre du pouvoir qu’est la vice-présidence, que Mugabe se retire de la scène en 2023, à l’issue d’un mandat qu’il voulait s’offrir en 2018 et qu’il disait être le dernier de sa carrière politique-, Mnangagwa, le dauphin déchu puis réhabilité par le coup d’Etat « protecteur » du 14 novembre 2017 – devrait prêter serment vendredi, pour conduire la transition vers les élections de 2018, sous le contrôle de l’armée. D’où l’appellation de « Transition Assistée par l’Armée » qui a été accolée jeudi, à la fin de ce qu’il convient d’appeler les « pourparlers d’abdication de Mugabe ».

Reste maintenant à l’armée à veiller à ce que la suite se passe dans le bon ordre des choses. Car Mnangagwa qui a été par le passé l’un des bras séculiers de l’oppression des opposants zimbabwéens, voire de la purge au sein de la Zanu-PF qui a fini récemment par se retourner contre lui, pourrait rééditer les méthodes de son prédécesseur qui, lui au moins, malgré ses dérives autocratiques, était auréolé du double titre de leader charismatique de la lutte du peuple zimbabwéen pour l’indépendance et de celui de porte-voix de l’anticolonialisme en Afrique.

Il conviendrait alors de ne pas se bercer de l’illusion qu’on peut mettre du vieux vin dans des outres nouvelles sans rompre fatalement ces dernières, et de songer à permettre au peuple zimbabwéen de choisir librement s’il veut essayer ou non une autre manière d’être gouverné.

L’histoire de l’Afrique se souviendra toujours de Mugabe, ce fils d’immigré venu du Nyassaland (actuel Malawi) qui a lutté de toutes ses forces pour contraindre le colon blanc à libérer l’ex- Rhodésie du Sud, et lui pardonnera certainement ses dérives et son népotisme marqué par une réforme agraire (très saluée parce qu’il semblait marquer une certaine idée de la juste redistribution des terres confisquées par les Blancs pendant la colonisation) qui n’aura profité pour l’essentiel qu’aux Vétérans de la guerre d’indépendance –du moins une minorité de ceux-ci- en même temps qu’il aura brillé par son caractère aveugle, à la limite haineux contre les Blancs, qui, s’ils avaient été traités comme en Afrique du Sud où les ressentiments contre l’ancien régime d’apartheid qui fut leur fait n’en sont pas moins vifs, auraient mis la main à la pâte de la construction du pays au lieu de caper la posture de fauteurs de déstabilisation dans laquelle ils ont été poussés par réflexe défensif.

Mais tout ceci doit faire dorénavant partie de l’histoire. L’avenir est devant, et demande de choisir entre s’asseoir pour ressasser les douleurs du passé et se mettre en ordre de bataille pour la reconstruction, en les dépassant.
« On ne parlera jamais de moi en disant voici celui qui a fuit » (Laurent GBAGBO, 1990) Fevrier 2011 rencontre avec les caïman.



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Message par webmaster » nov. 19, 17 1:11 am

Les rebelles peuvent faire toutes les marches, mais le pouvoir reste avec les Patriotes. C'est juste un changement au sommet. Le parti des liberateurs, le ZANU de Mugabe, reste au pouvoir. Le fameux comploteur, Morgan, marionnette des British et la communaute Internationale, peut rever.

Le chef de l’opposition appelle à la démission de Mugabe

Le chef de l’opposition au Zimbabwe, Morgan Tsvangirai, a appeléjeudi son rival historique, le président Robert Mugabe, à démissionner à la suite du coup de force de l’armée qui l’a assigné à résidence dans la nuit de mardi à mercredi.
“Dans l’intérêt du peuple zimbabwéen, Robert Mugabe doitdémissionner”, a déclaré le chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) lors d’une conférence depresse à Harare. Appelant de ses voeux la mise en place d’un “mécanisme de transition” en vue d‘élections libres, il a précisé ne pas avoir été contacté par les militaires à ce sujet.
Dernière modification par webmaster le nov. 19, 17 1:16 am, modifié 2 fois.
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Message par Eburneenne 3 » nov. 19, 17 6:11 am

MUGABE : UN INTELLECTUEL QUI S'EST MIS AU SERVICE DE LA LUTTE POUR LA SOUVERAINETÉ DU PEUPLE ZIMBABWÉEN N'A PAS SU QUITTER LA SCÈNE

R
obert Gabriel Karigamombe Mugabe est un intellectuel, peut être un des dirigeants politiques les plus diplômés de la planète. Il a accumulé les diplômes universitaires au cours de sa formation mais aussi pendant qu'il était en lutte contre le système ségrégationniste de la Rhodésie du Sud. Il a su allier intellectualisme et lutte armée pour amener son pays, le Zimbabwe, avec d'autres indépendantistes à l'indépendance puis à la souveraineté. Entre autres diplômes, il est titulaire de :
- Bachelor en Arts (Histoire et Anglais), université de Fort Hare (1951) en Afrique du Sud ;
- Bachelor en Administration à l'Université d'Afrique du Sud ;
- Bachelor en Éducation ;
- Bachelor en Sciences économiques université de Londres et le Bachelor en Droit dans la même université. Il faut préciser que ces deux diplômes ont été obtenus en prison entre 1964 et 1975.

Né le 21 février 1924, dans la mission jésuite Kutama dans le district de Zvimba en colonie britannique de Rhodésie du Sud, Mugabé va faire des études secondaires et devenir enseignant à 17 ans. Mais ayant un goût prononcé pour les études, il entrea à l'Université de Fort Hare en Afrique du Sud pour y étudier l'Anglais et l'histoire en 1951. C'est dans cette université que le jeune Mugabé forgea sa conscience de lutteur. En effet, il y rencontra Julius Nyerere, le Tanzanien, les Rhodésiens du sud comme lui Herbert Chitepo, Robert Sobukwe et le Rhodésien du Nord Kenneth Kaunda. Avec eux, il apprit l'idéologie marxiste léniniste qu'ils jugèrent mieux outillée pour lutter contre les systèmes d'oppression et d'exploitation des leucodermes installés dans l'Afrique australe et orientale à l'époque. En 1957, il obtint une licence d'enseignement. Il enseigna pendant 3 ans à Lusaka, capitale de la Rhodésie du Nord puis à Accra, au Ghana, devenu indépendant. À Accra, il rencontra Sally Hayfron, sa collègue qu'il épouse en 1961.
Entre temps en 1960, il rentra au pays, rejoignit Joshua Nkomo et intègra son parti, le National Democratic Party(NDP) qui sera, par la suite, interdit par le gouvernement ségrégationniste leucoderme de Ian Smith. En 1963, Mugabé quitta le NDP et mit sur pied lui-même son parti, la Zimbabwe African National Union (ZANU) avec ses compagnons Ndabaningi Shitole et l'avocat Herbert Chitepo. En 1964, Mugabé fut arrêté avec d'autres et jeté en prison où il passa 10 ans au bagne de Gonakudzingwa à la frontière entre la Rhodésie du Sud et le Mozambique. Il y etat lorsque son fils unique qu'il eut avec Sally Hayfron mourut. Il demanda une permission pour assister à l'enterrement. Le gouvernement leucoderme lui refusa cela.

Ce qu'il n'oublia jamais. La date de 1964 n'est pas fortuite pour le régime leucoderme puisque dans l'Afrique du Sud de l'apartheid, Nelson Mandela était arrêté et emprisonné en 1963. En 1974, sous la pression de l'Afrique du Sud, il fut libéré. Aussitôt, il s'exila au Mozambique où le Frelimo de Samora Marchel en lutte contre le Portugal l'accueillit. Il prit la direction de la branche armée de la ZANU, la ZANLA et déclencha la lutte armée contre le gouvernement de Salisbury. En mars 1975, après l'assassinat de son compagnon Herbert Chitepo à Lusaka, il reprit la direction politique de la ZANU surtout que le Shitole renonca à la lutte armée pour créer un parti, dit il, modéré pour négocier avec les leucodermes.

Déjà la guerre de libération du Zimbabwe qui a été déclenchée en 1972 fut de milliers de morts et le pays échappa au contrôle de Ian Smith, isolé aussi sur le plan international. La Grande Bretagne, reprit les choses en main dès 1979. Les élections législatives prévues par les accords de Lancaster ou ZIMBABWE ACT sont remportées par la ZANU en février 1980. L'indépendance proclamée le 18 Avril 1980 porta Mugabe au pouvoir d'État. Il fut premier ministre de 1980 à 1987. La modification de la constitution issue du ZIMBABWE ACT fit passer le pays d'un régime parlementaire à un régime présidentiel. À l'issue de l'élection présidentielle du 31 décembre 1987, Mugabé devint président de la République du Zimbabwe. Entre temps, en 1985, Mugabé et ses homologues de l'Afrique australe mirent sur pied la "ligne de front" pour apporter soutien et assistance à l'Anc et les Noirs Sud Africains en lutte contre le régime ségrégationniste bleucoderme de Pretoria.

L'histoire du Zimbabwe, c'est aussi l'opposition entre les Zimbabwéens leucodermes, minoritaires, et les Zimbabwéens mélanodermes, majoritaires. En effet, dans ce pays à l'agriculture très riche, les fermiers leucodermes possédaient 80% des terres. Et avec les survivances de la ségrégation raciale, les autochtones, paysans, vivaient comme des serfs dans leur propre pays. Pour Mugabé, la révolution entamée depuis lors ne peut être achevée que si la condition des autochtones changeaient effectivement. Il entreprit une réforme agraire qui ne rencontra pas l'assentiment des leucodermes, soutenus qu'ils sont par le gouvernement du Royaume uni d'où ils sont majoritairement originaires. Mais, le vieil homme, dans ce dernier combat prit le dessus. Et les terres sont réquisitionnées et redistribuées aux paysans zimbabwéens dont les vétérans de la guerre de libération furent les grands bénéficiaires. Il devient alors l'ennemi juré de la communauté dite internationale. En effet, Mugabé a ete frappé de sanctions multiples : embargo, interdiction de voyage dans l'espace UE...Mais le vieil homme de Harare, résistant jusqu'au bout ne se laissa jamais faire. Il déclara même sentencieux au 4 e sommet de la terre à Johannesburg, en 2002, en direction de Tony Blair :"Mister Blair keep your England and let me my Zimbabwe...". Ainsi, pour lui faire payer son outrecuidance et sa témérité, les Occidentaux ont suscite la marionnette Morgan Twanguiraï pour combattre le vieux résistant de l'intérieur. Mugabé qui garda la main de façon ferme sur le pays ne cèda pas et fut accusé d'être un pire dictateur au même titre qu'Hitler. Mais il pouvait s'appuyer sur la ZANU-PF, son parti, sur une bonne partie du peuple qui lui reconnaît la légitimité historique et qui pensait à juste titre que le combat n'était pas encore fini. Le vieux pensait mener son ultime combat pour la vie, pour le Zimbabwe, mais avait oublié qu'il avait contre lui l'âge, les ennemis internes engendrés par sa longévité au pouvoir. Le limogeage de son vice- président, lui aussi héros de la guerre de libération sera le coup de trop, le coup fatal...Et notre héros africain quitte la scène comme nous ne l'avons jamais prévu et voulu...
RIDEAU SUR UN DES DERNIERS RÉSISTANTS AFRICAINS DU SIÈCLE. BOB QUELQUE SOIT CE QUE LES GENS DIRONT, NOUS AUTRES N'OUBLIERONT PAS TON COMBAT, TON BON COMBAT.


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Message par Eburneenne 3 » nov. 19, 17 6:16 am

ZIMBABWÉ : UN FAUX COUP EN L AIR / UN GROUPE VA PAYER CHÈRE SA NAÏVETÉ.

Nous sentons la naïveté d'une partie dans cette affaire et elle va payer chère et même très chère bientôt. Quand nous pensons aux réformes agraires mises en place par le président Mugabé aux profit des autochtones bannis et humiliés dans leur propre pays et sur leur terre..et qui crachent sur tout aujourd’hui pour se comporter comme des naïfs ignorants ..nous nous demandons ce qui anime bien ces camarades de la ZANU-PF. Se faire hara kiri sans voir le danger venir de loin .
Nou y sommes en plein...regardons.Attention Zimbabwé ce putsch peut se retourner contre vous-mêmes!!!

Ce qui est sûr les nouveaux amis des zimbabwéens nous donnent déjà à réfléchir!!!Toujours des nègres de service.

https://scontent-iad3-1.xx.fbcdn.net/v/ ... p#br#ed_cl#
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Re:Que se passe-t-il a Harare ( Zimbabwe)

Message par Eve » nov. 19, 17 3:34 pm

Mugabe doit sortir avec les honneurs d'un chef d'Etat sans vague .. il n'a plus l'âge de tels fonctions .. il ne peut pas être et avoir été.



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