Le sieur Franklin Nyamsi voulant faire taire les critiques à
son égard sur son soutien à la rébellion qui endeuille encore aujourd’hui la
Côte d’Ivoire a cru bon de pondre le texte en dessous. Alors qu’à la lecture on voit que la stratégie de
Monsieur est de mettre en avant ses diplômes et ses activités d’enseignant au
supérieur dans l’objectif de créer un complexe d’infériorité chez ses
contradicteurs. Mais je trouve qu’il est passé totalement à côté de la plaque.
Je voudrais dire ici que cette stratégie de mettre en avant
dès l’entame des échanges ses diplômes et qualification dans le genre « tu
sais qui je suis ? » est la marque des escrocs. Les diplômes ne témoignent
pas de la moralité. Que voulez-vous qu’on fasse d’un diplômé assassin ou
violeur ? Car le sieur Nyamsi en un. L’argumentaire de l’escroc montre
bien que l’école avec ses diplômes ne confère pas l’intelligence. Des idiots
diplômés c’est des choses communes car on
n’a pas besoin de chercher longtemps pour en avoir devant soi. Et c’est sous ce
profil que se révèle à nous le mercenaire diplômé.
Soro guillaume est un assassin. Le mossi Ado est un assassin.
Quelle est cette litanie nauséeuse que voudrait nous servir ce bandit de grand
chemin à col blanc qu’est Nyamsi Franklin ?
MF
http://www.civox.net/Que-fait-Franklin- ... ed_op#font color="#0000ff" face="Calibri">
http://www.civox.net/Que-fait-Franklin- ... p#/p#ed_cl#
Que fait Franklin Nyamsi, un natif du Cameroun, dans la
réconciliation des Ivoiriens ?
Samedi 8 Juillet 2017 - 01:58
La réponse de Franklin Nyamsi
Voici une
question assez récurrente dont on me rebat les oreilles depuis des lustres dans
les réseaux sociaux et dans la presse africaine. Une question redondante, qui
me vient principalement des partisans les plus radicaux de l’ancien Président
ivoirien, Laurent Gbagbo, qu’ils soient eux-mêmes Ivoiriens, non-Ivoiriens, ou
par ailleurs citoyens adoptifs de pays occidentaux comme moi-même. Je voudrais
une bonne fois pour toutes répondre à cette question, de telle sorte que le
présent texte fasse foi et référence en la matière, chaque fois que la question
sera posée. IL suffira alors à mes contempteurs de s’attaquer aux arguments de
la présente tribune comme à mes
défenseurs de s’y référer objectivement pour, je l’espère, pulvériser la vulgate haineuse et notoirement
xénophobe que je vais à présent déconstruire.
Argument cosmopolitique : le droit d ’ingérence intellectuel
La Côte
d’Ivoire est dans le monde, partie totale de l’humanité. Or J’appartiens à
cette espèce humaine et en particulier, mon métier est de produire des
concepts, de penser justement le monde. Je suis professeur agrégé et docteur en
philosophie. J’étudie, j’enseigne, j’écris des livres, je défends des causes et
j’assume même des polémiques quand elles me paraissent nécessaires. Or tout
intellectuel qui se respecte fera sienne la maxime suivante de Térence : « Rien
de ce qui est humain ne m’est étranger ». Par définition, celui dont le métier
est de penser n’a pas de sujet tabou. IL parle quand il estime avoir quelque
chose à dire. Mieux encore, en raison de l’exigence de libre-pensée,
l’intellectuel doit par définition se mêler de ce qui ne le regarde pas. Telle
est la belle tradition que l’Affaire Dreyfus avec le fameux « J’accuse de Zola
», à la fin du 19ème siècle, tout comme le procès athénien du philosophe
Socrate, dans l’antiquité grecque, nous ont transmise. Nous autres, intellectuels, sommes en fait
des citoyens du monde. Et on ne s’étonnera pas de me lire sur le Cameroun, la
Côte d’Ivoire, la France, l’Europe, l’Amérique, l’antiquité, la modernité, le
ciel, la planète Mars, etc. Je n’ai de frontières intellectuelles que l’infini
des objets possibles de la pensée…
Argument juridique : l’appartenance citoyenne à la Côte
d’Ivoire
J’ai vécu pendant cinq années sans interruption en Côte
d’Ivoire. J’ai sillonné et je sillonne ce pays dans tous les sens depuis plus
de vingt ans. J’ai étudié à l’Université de Cocody-Abidjan. J’ai enseigné
pendant mes cinq premières années ivoiriennes (1995-2000) entre Abidjan et
Sikensi. Pendant ces années, j’ai fait la connaissance d’une citoyenne native
de Côte d’Ivoire, Laetitia Anin, que j’ai épousée coutumièrement en mars 1999
et officiellement le 6 mai 1999 à la Mairie d’Abobo, à Abidjan en Côte
d’Ivoire, comme en témoignent les registres d’état civil de cette commune, que
les sceptiques peuvent toujours aller consulter. Or, en vertu de la loi
ivoirienne, l’étranger qui a épousé une ivoirienne, devient de fait citoyen
ivoirien au bout de 3 années de consommation dudit mariage. J’ai donc, de fait,
la citoyenneté ivoirienne, conformément au droit ivoirien, puisque je suis
marié depuis 18 ans à une citoyenne native de Côte d’Ivoire. Avec nos trois enfants, nés en Côte d’Ivoire
puis en France, nous formons de fait une famille cosmopolitique, avec trois
ancrages citoyens : le Cameroun, mon pays natal ; la Côte d’Ivoire, pays natal
de mon épouse et de mon fils aîné ; la France, ma seconde patrie adoptive,
après la Côte d’Ivoire, par ailleurs patrie native de mon épouse, car elle est
de mère franco-ivoirienne, cette France dont qui est la terre natale de mes
deux enfants cadets.
La loi
ivoirienne interdit donc à quiconque de me traiter en étranger en Côte
d’Ivoire. Et j’ai parfaitement le droit de poursuivre pour diffamation les
contrevenants à ce droit. Avis aux ivoiritaires obsessionnels de tous les bords
politiques! Car j'ai parfois la désagréable surprise de constater que certains
de ceux qui ont le plus souffert de l'exclusion ivoiritaire n'hésitent pas,
maintenant qu'ils en sont à l'abri, à l'utiliser contre de nouveaux
boucs-émissaires. C'est alors l'hôpital qui se fout de la charité...
Argument idéologique : mon engagement panafricaniste avec
Guillaume Soro
Ceux qui me
considèrent comme un intrus se mêlant des affaires ivoiriennes, ces partisans
extrémistes de Laurent Gbagbo vivent bien souvent dans les pays européens. Se
rendent-ils compte qu’on ne peut pas, sans être frappé de folie, être xénophobe
alors qu’on s’est réfugié soi-même dans un pays étranger ? Si l’étranger est
mauvais en soi, que foutent-ils dans le pays des autres ? Pourquoi vivent-ils
des allocations françaises pour réfugiés, des aides de la CAF, et consorts, si
l’étranger est le diable par essence ?
Se rendent-ils compte que le très panafricaniste Laurent Gbagbo se fait
défendre pour une affaire ivoirienne par Maître Altit, un citoyen français au
moment même où ils m’interdisent, moi originaire du Cameroun, de me mêler des
affaires ivoiriennes alors même que je suis aussi citoyen de droit ivoirien
? Les extrémistes xénophobes de la
diaspora se rendent-ils compte qu’ils ont acquis les nationalités européennes
et américaines, que leurs enfants afro-occidentaux qui naissent en Occident
héritent de droits citoyens conquis de haute lutte par les révolutionnaires et
réformistes occidentaux de tous les siècles passés ? Mieux encore, peut-on
prétendre que Laurent Gbagbo est un leader panafricaniste et s’attaquer à
Franklin Nyamsi au motif qu’il ne serait pas d’origine ivoirienne, quand on
sait que les frontières qui fondent les nationalités africaines ont été
décrétées par la barbarie du colonialisme occidental ?
Ceux qui
jactent à outrance contre mon engagement ivoirien devraient méditer sur le
véritable panafricanisme que je partage avec le Chef du parlement ivoirien, le
Président Guillaume Soro. Pour nous, le
panafricanisme n’est pas une revendication de façade. C’est une manière d’être
africain en ce monde multipolaire. Le Camarade Bogota, des années 90 où j’ai
fait sa connaissance jusqu’à ce jour, s’est révélé comme un panafricaniste dans
l’âme, non pas de posture ou d’opportunité. Il a toujours œuvré, dans la
proximité de sa vie quotidienne, dans la diversité de son cabinet de travail,
de ses amitiés et de ses loyautés solides, pour une Grande Côte d’Ivoire
exemplairement panafricaine. J’ai aujourd’hui le bonheur d’être le Conseiller
Spécial de cet homme d’Etat exceptionnel, leader de ma génération africaine. Et
nous cheminons courageusement pour la grandeur ivoirienne. Ouverte sur le monde
et confiante en ses valeurs d’humanisme et de fraternité vraies envers tous les
êtres humains. Guillaume Soro et moi pratiquons l’idéal d’une Afrique intégrée,
solidaire, capable de faire face aux défis planétaires avec efficacité et
vision proactive. Une Afrique qui donne chair, pragmatiquement, aux rêves de
tous les grands penseurs panafricanistes des siècles précédents, des Du
Bois et des Nkrumah à Mandela…
Oui, en un
mot, en me mêlant d’œuvrer à la réconciliation des Ivoiriens, je sers
l’humanité, je sers l’Afrique, je sers la Côte d’Ivoire, je sers ma famille, et
j’honore la chance que La Vie, dans sa majestueuse Toute-Puissance, m’a offerte
d’être le fils divin de la Terre, Nyam-Si, qui veut dire, en langue bantoue,
Dieu Terrien. J’ai donc dit.
Quand on te qualifie de bon, ce n’est pas parce qu’on ne voit pas tes fautes. On ferme simplement les yeux pour t’aider à grimper