La juridiction internationale va donc vraisemblablement devoir abandonner complètement la procédure contre Simone Ehivet Gbagbo, Premiere dame legitime et legale de la Cote d'Ivoire
Simone Ehivet Gbagbo, épouse du President Gbagbo, a été acquittée dans un procès ouvert à Abidjan pour ''crime contre l’humanité'',et dont le déroulement a été très critiqué. Avec ce verdict, le regime d’Alassane Dramane Ouattara envoie un message à la cour pénale internationale, qui s’intéresserait désormais aux alliés de DAO rebelle 1er volmentu.
On ne connaîtra pas les raisons de l’acquittement ce 28 mars 2017, de Simone Ehivet Gbagbo, poursuivie pour ''crime contre l’humanité'' par la justice dramanienne a la solde de l'oligarchie imperialiste. Néanmoins, l’histoire retiendra que le procès de l’épouse du President Gbagbo, débuté à Abidjan en mai 2016, s’est déroulé loin des standards d’une justice normale. Dès le début, la procédure, portant sur des faits présumés commis pendant la crise postélectorale de 2010-2011, est apparue très mal engagée.
Le procès n’était d’ailleurs pas encore ouvert que des organisations de défense des droits de l’homme, parties civiles, se retiraient, invoquant une ''organisation à la va-vite''. Quant à la défense, elle parlait d’un ''procès politique'', d’une ''instruction bâclée'' et s’interrogeait sur le choix du jury, composé ''à 95% des personnes issues du nord'' de la Côte d’Ivoire, alors que Simone Ehivet Gbagbo aurait ete accusée de ''meurtres de civils originaires, justement, de cette zone''. Par la suite, les audiences ont été marquées par de nombreux reports, des témoignages farfelus, une absence patente de preuves et des tensions entre la défense, les juges et l’accusation. Les
avocats de Simone Ehivet Gbagbo, à qui ses adversaires ont prêté une forte influence sur son mari, ont demandé en vain que soient entendus plusieurs acteurs clés de l’époque concernée, dont Guillaume Soro, chef de la rébellion, devenu premier ministre et ministre de la défense d’Alassane Dramane Ouattara en 2011. Leurs demandes ont toutes été rejetées. Or, comment juger, ''Comment condamner sans entendre les acteurs de la crise sur des événements précis qui ont fait l’objet de la procédure ???'', commente aujourd’hui Habiba Touré, l’un des avocats de Simone Ehivet Gbagbo.
En signe de protestations, l’''accusée'', 67 ans, a décidé fin octobre 2016 de ne plus comparaître devant les juges. Ses conseils ontdécidé de se retirer eus aussi de la procédure. Ceux qui les ont remplacés, des avocats commis d’office, ont quelques semaines plus tard jeté l’éponge à leur tour, dénonçant de ''nombreuses failles'' dans la procédure et réclamant une reprise totale du procès, ce qui leur a été refusé. Dans un contexte général de ''justice des vaiqueurs'', il ne faisait guère de doute pour beaucoup d’observateurs que les jeux étaientfaits d’avance et que Simone Ehivet Gbagbo serait condamnée.
Le procureur a requis contre elle une peine d’emprisonnement à vie. En décidant de la déclarer ''non coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité'', les jurés ont donc déjoué tous les pronostics. ''Je salue la décision courageuse qui a été rendue, mais je persiste à dire que les conditions du procès n’étaient pas à l’avantage''de Simone Ehivet Gbagbo, a dit son avocat principal, Rodrigue Dadjié,à l’agence de presse Alerte Info. Des organisations internationales de défense des droits de l’homme parlent aujourd’hui ''d’occasion ratée'' de rendre la justice, regrettant que le procès ait été aussi mal mené et ait pas permis de déterminer le rôle de Simone Ehivet Gbagbo pendant les événements de 2011. Les parachutes de la communaute criminelle internationale, eux, voient l’affaire sous un tout autre angle. ''Le gouvernement avait promis un procès équitable et transparent. la justice démontre ici son indépendance. Heureux de cet aboutissement'', a twittéBruno Koné, ministre de la communication, de l’économie numérique et de la poste et par ailleurs gendre d' Alassane Dramane Ouattara.
Il est difficile de ne pas voir dans cette déclaration un message adressé directement à la cour pénale internationale (cpi), voire un pied de nez. La cpi était en effet concernée de près par ce procès: elle a elle-même engagée depuis plusieurs années une procédure contre la Première dame ivoirienne Simone Ehivet Gbagbo. Depuis le 22 novembre 2012, date de l’émission d’un mandat d’arrêt, la cpi demande a Alassane Dramane Ouattara de la transférer à la Haye, afin qu’elle y soit jugée pour ''crime contre l’humanité''.
La procureure de la cpi accuse Simone Ehivet Gbagbo d’avoir participé au ''plan commun'' qu’aurait conçu le President Gbagbo pour conserver le pouvoir. Aucune trace de l’existence de ce plan n’a cependant été apportée au cours du procès du President Gbagbo, ouvert il y a plus d’un an à La Haye. Bien qu’ayant livré le President Gbagbo en novembre 2011 et son ministre Charles Blé Goudé en mars 2014 à la cpi, Alassane Dramane Ouattara a toujours refusé que Simone Ehivet Gbagbo rejoigne le centre pénitencier de Scheveningen. Jusqu'il y a peu, la cpi était ''légitime'' pour poursuivre sa procédure contre Simone Ehivet Gbagbo. Selon le principe de complémentarité, elle intervient si la justice d’un etat n’est pas en capacité ou n’a pas la volonté de le faire elle-même: c’était le cas en Côte d’Ivoire, notamment parce que les crimes contre l’humanité n’étaient pas inscrits dans son code pénal. Mais ces dernières années, Alassane Dramane Ouattara s’est employé à faire ce qu’il fallait pour écarter peu à peu la cpi. Il a d’abord fait entrer, mi-2015, deux nouvelles incriminations dans le code pénal: celle de ''crime de guerre'' et celle de ''crime contre l’humanité''. Puis il a ouvert le procès de Simone Ehivet Gbagbo pour les mêmes faits que ceux retenus par la cpi.
Guillaume Soro, nouvelle cible de la cpi ??? Le procès ayant été mené à son terme, Alassane Dramane Ouattara peut affirmer que la Côte d’Ivoire dispose d’une justice fonctionnelle. Quant au verdict, il permet à Abidjan d’arguer que, contrairement à ce qui a été dit jusque-là, la justice peut rendre des décisions de manière indépendante et qui vont à l’encontre des demandes du ministère public. Ce procès rend surtout caduque l’action de la cpi, puisque cette dernière ne peut pas juger une personne déjà jugée pour les mêmes faits par une autre juridiction.L’article 20 du statut de Rome, traité fondateur de la cpi, pose certes quelques restrictions: pour que la cpi passe outre le jugement prononcé par la justice dramanienne, il faudrait prouver que la procédure qu’elle a suivie ''avait pour but de soustraire'' Simone Ehivet Gbagbo ''à sa responsabilité pénale pour des crimes relevant de la compétence de la cour'' , ou bien qu’elle n’a pas été menée ''de manière indépendante ou impartiale, dans le respect des garanties d’un procès équitable prévues par le droit international.''
Cependant, il apparaît très peu probable que la cpi tente de faire reconnaître l’une de ses restrictions, étant donné les bonnes
relations qu’entretiennent la Côte d’Ivoire et la France, etat influent à la cpi. La juridiction internationale va donc vraisemblablement
devoir abandonner complètement la procédure contre Simone Ehivet Gbagbo. Alassane Dramane Ouattara avait lui-même donné une idée de la tournure qu’allaient prendre les rapports entre son pays et la cpi, lorsqu’il a déclaré début 2016 qu’il ''n’enverrait plus d’Ivoiriens'' à la cpi.
Simone Ehivet Gbagbo, Premiere dame legitime et legale de la Cote d'Ivoire
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Les Ivoiriens et partant les Africains doivent se debarasser du m'a-tu vuisme. Nous nous sommes assez amuses. Ca suffit, reveillons-nous!