Rafraichir la liste des Recentes Discussions sur ABIDJANTALK FORUM
Coupe d'Afrique des Nations    by Aristide ba… 23 Jan 2024, 13:19
Côte d’Ivoire : stèle de Boua…    by Rytchie 14 Sep 2023, 22:01
Quand l'OTAN menace d'interve…    by Aristide ba… 27 Sep 2022, 9:23
La vie en hiver en Europe. Je…    by Aristide ba… 15 Sep 2022, 9:44
La France re-installe Compaoré    by Aristide ba… 11 Jul 2022, 7:29
Les vrais barons de la drogue…    by sam kehi,le… 8 Jun 2022, 4:50
Les laboratoires en Ukraine, …    by Observateur… 6 Jun 2022, 16:21
Ukraine - Points faibles des …    by Aristide ba… 1 Jun 2022, 10:42
Mali: Comment Macron fera chu…    by Aristide ba… 30 May 2022, 10:09
Le sénateur Français Christia…    by Aristide ba… 17 May 2022, 8:04
Morceau choisi: Frantz Fanon    by sam kehi,le… 28 Apr 2022, 18:29
Racisme en Ukraine : les blan…    by Observateur… 2 Apr 2022, 14:20
... autres recents topics


France : déficit commercial record

L'arbre à palabre où tous les problemes se reglent
loi noire
Son Excellence
Son Excellence
Messages :5384
Inscription :sept. 17, 07 4:53 pm
France : déficit commercial record

Message par loi noire » févr. 07, 08 12:23 pm

C'est un record historique : le déficit commercial de la France a atteint 39,171 milliards d'euros en 2007, soit près de 11 milliards d'euros de plus que le chiffre, déjà sans précédent, enregistré en 2006 (28,238 milliards), selon les données brutes publiées, jeudi 7 février, par les Douanes.
C'est la quatrième année consécutive que le solde des échanges commerciaux français est dans le rouge, le dernier petit excédent remontant à 2003 (+ 1,143 milliard). La contraction des échanges industriels a conduit, en décembre, à une légère réduction du déficit, qui est retombé à 4,279 milliards après le record de novembre (– 4,616 milliards).

Les années 2005 et 2007 avaient été marquées par une forte progression des échanges. Celle-ci a été "plus modérée" en 2007, souligne Bercy. Les exportations, qui se sont élevées à 400,169 milliards, n'ont progressé que de 3 % l'an dernier, après leur forte croissance de 2006 (+ 9 %). Ce ralentissement est plus net que celui des importations (439,340 milliards), dont la croissance s'est réduite à + 5,4 % après les + 9,9 % de 2006.

Les chiffres montrent un ralentissement marqué des exportations de l'industrie civile (+ 2,4 %), qui s'explique principalement par le "déclin persistant" des ventes de l'automobile (+ 0,2 %), et la pause des ventes de biens d'équipement (+ 0,1 %).

"Le pétrole et l'euro ne sont pas les seuls responsables de la mauvaise passe du commerce extérieur français, soulignent les économistes Mathilde Lemoine et Pierre-Emmanuel Ferraton d'HSBC France dans une étude datée du 17 janvier 2008. "Le déficit hors énergie s'est particulièrement aggravé avec la zone euro et là, on ne peut incriminer ni l'un, ni l'autre".
D'après leurs calculs, le solde des échanges de produits manufacturés, qui affichait un excédent de 7,8 milliards en 2003, est devenu déficitaire à hauteur de près de 4 milliards d'euros en 2006. Cette dégradation s'est amplifiée en 2007, le solde des échanges de l'industrie civile s'établissant en cumulé sur les onze premiers mois de 2007 à – 15,6 milliards.

Bien qu'elles aient modéré leurs prix à l'exportation, les entreprises françaises ont continué à perdre des parts de marché. Cela s'explique, pour l'essentiel, par la dégradation de la compétitivité hors prix des exportateurs français. Une situation que l'étude d'HSBC France impute au "manque d'innovation des entreprises manufacturières françaises".

"Bien entendu, écrit Alexander Law (Xerfi), le taux de change pénalise fortement les exportations françaises (…)". Mais l'euro ne doit pas masquer les faiblesses de l'industrie française". "La France est désormais lourdement et structurellement déficitaire. Mais on ne peut pas lutter à la fois pour l'augmentation des salaires (et donc du pouvoir d'achat) et pour une restauration de la compétitivité en suivant une recette à l'allemande (cure d'austérité, limitation de la consommation, etc.)", conclut-il, comme pour relancer le débat sur la nature de la politique économique suivie depuis plusieurs mois par le gouvernement.

Claire Guélaud, Le Monde