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par Nabehi » févr. 06, 08 4:05 pm
Mme Gbagbo saisit la justice
La première Dame ne décolère pas. Selon des sources proches de son cabinet, elle a décidé de porter plainte contre un confrère pour diffamation.
A la résidence présidentielle à Cocody, on se perd en conjectures. Singulièrement, les membres du cabinet de la première Dame se disent surpris d'une information parue hier dans les colonnes de l'Inter : le déménagement des services de Simone Gbagbo au Palais du Plateau. Le cabinet se dit d'autant surpris qu'un tel projet n'est pas sur l'agenda du député d'Abobo. Aussi les collaborateurs de la first Lady dénoncent-ils une cabale contre elle. Le confrère, peu sûr de sa « source », indique, entre autres, que « toujours en avant-garde de la sécurité de son époux, Mme Gbagbo aurait élu ses quartiers, de la résidence d'Etat de Cocody, au palais présidentiel pour davantage avoir l'œil sur le tenant des lieux. » Puis de présenter Simone Gbagbo comme le gendarme qui « va faire le ménage autour du chef de l'Etat. » L'on lui prête l'intention d'aller mettre fin « aux gabegies et détournements susceptibles d'entacher l'image du palais et ses occupants. » « Faux », démentent les services de Simone Gbagbo qui dénoncent une manœuvre par presse interposée pour ternir l'image de la première Dame, et faire croire qu'une ambiance sulfureuse règne au palais du Plateau. Plus clairement, soutiennent des voix autorisées, « des personnes débitent des mensonges pour propager dans l'opinion une fausse image de la première Dame, et faire croire qu'un malaise s'est installé entre le chef de l'Etat et ses proches. » Une analyse qui s'appuie sur un autre passage de l'article paru ce mardi. « On reprocherait même à certains membres de l'entourage immédiat du président de la République d'accomplir leur tâche avec beaucoup de laxisme », écrit le confrère. Ceci dit, note le cabinet de Mme Gbagbo, l'information est rapportée au conditionnel. « Ces écrits ne reposent sur rien », concluent des collaborateurs de l'élue d'Abobo. Au cabinet du député, la livraison du confrère fait penser à un autre papier qui va valoir un autre procès. Le 31 janvier dernier, un autre confrère opposait Simone Gbagbo à la coalition des femmes patriotes de Bro Grébé. Les faits : un jour avant, au cours d'une cérémonie de dons de lits, armoires et chaises aux étudiants de l'université d'Abobo-Adjamé et de Bouaké, Mme Gbagbo a émis le vœu de voir le désarmement et l'élection présidentielle « se débloquer » cette année. C'est donc avec surprise que les membres du cabinet, qui ne décolèrent pas, découvrent en première page de Soir Info : ''Présidentielle 2008 : Simone Gbagbo menace, les femmes patriotes disent non'' « Avec un titre aussi diffamatoire qui n'a aucun lien avec le texte à l'intérieur, ce quotidien convainc sur sa volonté de nuire à la première Dame », relève un collaborateur de Simone Gbagbo. Et de préciser sa pensée : « Insidieusement, Soir Info présente Mme Gbagbo comme une personne qui rame à contre courant du processus de paix en cours et s'oppose, contrairement à l'accord de Ouagadougou, à la tenue de l'élection présidentielle en juin 2008. » Assurément, le traitement de l'information a déplu. Et selon des indiscrétions, les avocats de Simone Gbagbo qui n'entendent pas laisser les journalistes continuer de traîner leur cliente dans la boue décident d'ester en justice. « Tout est prêt, l'affaire va suivre son cours en justice pour diffamation », assure une voix autorisée du cabinet.
G. N'G in le matin d'Abidjan
Il faut de tout pour faire un monde! ça c'est vrai, mais on se passerait volontier de certains!